Nouvelle grève nationale ce 29 avril : "Ce n'est pas un sprint, mais un marathon"

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Après le 31 mars, une nouvelle grève générale se tenait aujourd’hui à l’appel des syndicats CSC et FGTB. Une grève suivie, malgré la période de congés scolaires et la multiplication des actions.

Le rond-point de Warocqué d’un côté de Mons, et celui du Bélian de l’autre côté de la ville : tous les deux tournaient au ralenti ce mardi. Des barrages filtrants étaient mis en place. Le but : sensibiliser avec des tracts et des slogans pour dire non aux mesures du gouvernement fédéral. Les syndicats s’inquiètent des réformes prévues notamment en matière d’allocations de chômage ou encore de pensions. Face à ces mesures, les actions se multiplient et se diversifient. Rico Zara, permanent CSC :

Il n'y a pas moins de répercussions. Le 31 mars, ce sont plutôt des blocages de zonings qui étaient opérés. Aujourd'hui, beaucoup d'entreprises sont en grève. On a aussi choisi d'élargir la mobilisation aux citoyens. Pension, chômage, maladie de longue durée, services publics, ... Tout un chacun dans la population se retrouvera dans l'une des mesures qui seront prises par le gouvernement. C'est ça qui est inacceptable aujourd'hui.

Adriano Santeddu, secrétaire général SETCa, insiste sur l'importance de la sensibilisation :

L'idée est de sensibiliser correctement la population pour qu'elle adhère au message que l'on veut faire passer. Il faut qu'elle se rende compte qu'on est tous dans le même bateau. Il n'y a pas de privilégiés, on est tous touchés.

La mobilisation se poursuivra donc dans les mois à venir. En veillant à ce que le mouvement ne s’essouffle pas et à ce que les caisses de grève soient toujours suffisantes pour assurer l'indemnisation des travailleurs. Adriano Santeddu, secrétaire régional SETCa :

On craignait effectivement d'avoir trop d'actions. Stratégiquement, il faut que les militants et le personnel des entreprises puissent suivre et ne soient pas trop essoufflés. Cela fait partie de la stratégie mise en place depuis le début : on n'est pas sur un sprint mais clairement sur un marathon. Il faut pouvoir jauger, maitriser nos forces et ne pas vider toutes nos cartouches d'un coup.

Rico Zara, permanent CSC :

Les caisses de résistance peuvent encore subvenir à de nombreuses grèves. On n'a pas à donner le montant de ces caisses, mais oui, on est prêts.

D’autres journées de mobilisation sont déjà à prévoir en juin et en septembre.
 


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