Les entreprises fonctionnaient au ralenti aujourd’hui. Aux Grands Près, aucun client n’a pu entrer dans la galerie. La fédération des entreprises wallonnes, AKT, alerte sur l’impact de ces grèves prolongées, et se questionne sur leur utilité.
Image peu commune aux Grands Près aujourd’hui. La galerie commerçante est restée vide toute la journée. Parmi une majorité de magasins restés fermés, certains ont quand même décidé d’ouvrir et s’occupent comme ils peuvent. Mais si certains rentabilisent leur temps, d’autres s’inquiètent des répercussions de ces blocages. La fédération des entreprises wallonnes, AKT CCI, lance un signal d'alarme : de telles journées de grève, ce n’est pas sans conséquence pour l’économie. Olivier Martin, président AKT CCI Hainaut :
On peut comprendre les inquiétudes de nos travailleurs. C'est la moindre des choses. Le droit à la grève est existant, je n'ai aucun problème avec cela. Ce que nous regrettons par contre, c'est le droit au travail. Le blocage des zonings notamment empêche beaucoup d'ouvriers et travailleurs de fonctionner correctement et d'aller chercher leur paie à la fin de la journée. Cela crée carrément l'impossibilité de générer des richesses. Le travail qui n'est pas fait aujourd'hui n'est pas forcément rattrapable demain.
Chaque jour de grève représente une perte d'environ 100 millions d’euros pour l’économie wallonne. Derrière ce chiffre, AKT CCI s'inquiète aussi de la mauvaise image que cela renvoie à de potentiels investisseurs.
Imaginez que vous êtes un investisseur qui aimerait installer son entreprise en Hainaut. La paix sociale, c'est l'un des paramètres auquel être attentif. Vous allez chercher à savoir si vous pouvez vous installer en toute quiétude et créer de l'emploi supplémentaire, ce dont nous avons cruellement besoin.
La fédération des entreprises wallonnes est claire : pour elle, ces 3 jours de grève n'apporteront aucune solution. Elle encourage davantage le dialogue social, pour préserver l'attractivité économique de la région.
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