L'état du Palais de Justice de Mons est déplorable. C'est ce que dénonce la police des cours et tribunaux, qui y travaille quotidiennement. Ce matin, une action était menée en front commun syndical. Ils réclament des conditions de travail sûres.
Lamentable, voilà comment est qualifié l’état des Palais de Justice du pays. Et celui de Mons fait clairement partie des mauvais élèves. C’est ce que déplorent les policiers de la direction de la sécurisation ce jeudi. Rassemblés en front commun, les syndicats revendiquent une remise aux normes des bâtiments et demandent des conditions de travail plus sécures. Dimitri Lecomte, vice-président SLFP Police en Hainaut :
Nous dénonçons les conditions moyenâgeuses dans lesquelles les policiers affectés au transfert de détenus dans les palais travaillent quotidiennement. Cela engage leur sécurité physique, mais également juridique puisqu'ils sont responsables de leur propre sécurité mais aussi de celle des détenus.
Plusieurs menaces à la sécurité sont dénoncées dans le bâtiment, notamment concernant les normes incendie. Le dernier rapport des pompiers effectué au Palais de Justice de Mons date de 2017. Il déconseillait l’occupation des lieux à condition d’une remise aux normes mais rien n’a été fait. Patrick François Teodori, délégué permanent CGSP Admi :
Il y a des canalisations en panne, des fissures aux murs, ... Le Palais de Justice de Mons est le pire, mais il n'y a pas que le Hainaut qui est concerné. La justice est sous financée et la régie des bâtiments ne réagit pas. Le problème est national.
Eric Lauwaert, délégué permanent CSC Police :
Les bâtiments présentent de nombreuses problématiques d'insécurité au niveau des normes incendie ou encore au niveau électrique. Cela met en danger l'ensemble des personnes qui y travaillent. Non seulement les policiers, mais aussi toute la magistrature et l'ensemble des personnes qui s'y rendent.
Le parquet situé juste en face du Palais de Justice de Mons a d’ailleurs affiché sur sa façade son soutien à l’action menée par la police. Tout le monde semble conscient de l’état interpellant du bâtiment, mais difficile de faire avancer les choses. Benoît Hannecart, délégué permanent SNPS Hainaut :
La régie des bâtiments, la police fédérale, le SPF Justice, tout le monde se rejète la balle pour savoir qui doit payer les travaux et la remise en ordre et on ne trouve pas de solution. Le préavis de grève négocié la semaine dernière n'a rien donné, c'est la raison de notre présence ici aujourd'hui.
La problématique est la même pour les autres Palais de Justice. D’autres actions à Tournai et Charleroi ne sont pas exclues dans les prochaines semaines.
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