En 2026, plusieurs vagues de chômeurs vont être exclus des allocations. Certaines personnes vont se tourner vers le CPAS pour obtenir un revenu de remplacement, d'autres vont recourir au Forem pour suivre une formation. Exemples concrets
Nous voici dans l’un des centres de compétence du Forem. Ici on forme désormais en continu des techniciens en sanitaire et chauffage. C’est l’un des changements opéré par le Forem pour pouvoir accueillir davantage de demandeurs d’emploi en formation. Car avec les nouvelles mesures d’exclusion du chômage, un frémissement se fait sentir.
« On n’a pas encore de chiffres précis mais on constate plus de demandes d’entretien avec un conseiller ou plus de demandes de formations. Les métiers en pénurie sont plus prisés car il y a plus de chance d’avoir un emploi à la fin de la formation et snas doute aussi à cause des mesures d’aide financière. Les métiers en tension ne sont pas encore en pénurie mais concernent aussi des entreprises qui sont en demandent et mènent aussi à l’emploi » détaille Catherine Roger, chargée de communication pour le Forem.
Il y a actuellement 1600 possibilités d’inscription à une formation en Hainaut et sur Mons-Borinage 1233 offres d’emploi sont disponibles. Le Forem remarque néanmoins plusieurs freins dans la recherche d’emploi.
« Le permis de conduire ça reste un atout inconsidérable. Il y a 40 % des chômeurs wallons qui n’ont pas leur CESS ! » souligne Catherine Roger.
Pour surmonter ces écueils, le Forem propose le passeport Drive pour financer l’obtention d’un permis de conduire. L’organisme aide aussi les demandeurs d’emploi à obtenir une certification qui reconnaît leurs compétences.
Changement de décor, nous voici au CPAS de Quiévrain. Ici on a fait ses comptes. Sur l’année 2026, la commune frontalière dont les finances sont déjà précaires, s’attend à un afflux du nombre de demandeurs du revenus d’intégration, suite aux exclusions des allocations de chômage.
« On sait que pour 2026 on aura 244 arrivées potentielles. Même si tout le monde n’émarge pas au CPAS, ce sont des dossiers que les assistantes sociales vont devoir gérer. De janvier à avril, ce sont 163 personne qui vont entrer des dossiers, c’est notre moyenne annuelle ! » s’exclame Jean-Pierre Landrain, Bourgmestre de Quiévarin.
Or le CPAS de Quiévrain est déjà dans une situation délicate, en terme de personnel. Les 4 assistantes sociales en place ne pourront pas gérer seules l’afflux de demandeurs. Pour répondre aux demandes, plusieurs petites actions sont mises en place.
« On a mis en place une série de questions/réponses sur le site du CPAS. On va aussi réorganiser l’ensemble des services. On va mettre les assistantes sociales à l’étage. On va créer un accueil pour filtrer un peu » poursuit le bourgmestre.
On le voit, les différentes institutions se préparent aux modifications qui interviendront d’ici quelques semaines maintenant.
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