C'est la pleine saison de récolte pour le safran! A Saint-Symphorien, la safranière du Mont Panisel fête également ses 10 ans d'existence. L'occasion de revenir sur cette aventure lancée par des passionnés.
La course à la récolte du safran a débuté. Après deux années médiocres, 2025 s’annonce comme un bon cru. Toutes les conditions météo ont été réunies pour que les bulbes donnent le meilleur d’eux-mêmes, avec deux semaines d’avance.
« On a eu du bon temps toute l’année, des pluies suffisantes mais pas trop abondantes et un rafraîchissement au mois de septembre ce qui nous a permis de commencer à récolter fin du mois » souligne Ludovic Molle, fondateur de la Safranière du Mont Panisel.
Une récolte qui se fait uniquement à la main. C’est que le safran est une plante très particulière, presque magique.
« Tous les jours on cueille au matin et tous les jours, on recueille puisque tout repousse pendant la nuit. C’est magique et mystérieux pour ceux qui ne connaissent pas. Nous on est habitué, mais c’est toujours l’émerveillement au matin de voir la quantité de fleurs ! » poursuit le safranier.
Une quantité qui peut monter jusqu’à 40 000 sur les 2,5 hectares de la parcelle. Pour les aider dans la récolte, Ludovic et Haïcha font appel à des saisonniers. Une dizaine d’assistantes sont également venues renforcer l’équipe.
« On a mis en place l’éco-pâturage puisque nous sommes en gestion raisonnée du safran. Les brebis désherber nos parcelles » sourit Ludovic Molle.
Et cette aide permet aux bulbes de mieux se développer pour donner davantage de fleurs. Une fois récoltées, elles seront patiemment émondées. Une opération entièrement manuelle elle aussi.
« L’émondage consiste à séparer le fameux pistil rouge. On est occupé à travailler avec une paire de ciseau pour ne pas toucher le pistil directement. Il faut l’équivalent 180 fleurs pour obtenir 1 gr de safran sec. Là le pistil est gorgé d’eau. Il doit perdre 80 % de son poids pour devenir épice » explique Aïcha Bourdji, safranière.
Une épice qui prendra différentes formes. En 10 ans, les safraniers ont développé tout une gamme de produits variés. Confitures, bonbons, spiritueux, thés… le safran se prête à de multiples transformations.
« On l’appelle la plante aux mille vertus. Il y énormément de choses à apprendre autour du safran. Les gens qui veulent être zens viennent chercher du safran et se font une petite tisane le matin »
Et dans le safran, rien ne se perd ! Même les pétales peuvent avoir une fonction que les safraniers comptent bien exploiter.
« On s’est rendu compte que les pétales avaient des vertus anti-oxydantes. Cléopâtre se faisait des bains au lait d’ânesse et aux pétales de safran. On va valoriser les pétales en produits cosmétiques et on va prochainement sortir des savons saponifiés à froid » précise Ludovic Molle.
Après 10 ans de travail acharné, Ludovic et Aïcha restent passionnés par l’univers du safran et ses potentiels développements.
Et si vous souhaitez découvrir la culture particulière du safran et sa transformation, la Safranière propose des visites guidées les week-end d'octobre. Une inscription est nécessaire via mail ou téléphone (0494/875424). Pour plus d'infos, n'hésitez pas à consulter le site Internet Safran du Mont Panisel
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