Une enquête publique est en cours depuis ce lundi à Givry. Elle concerne la réalisation d'une station d'épuration dans un village où la Trouille sillonne à de nombreux endroits. Collecter et épurer les eaux usées y revêt donc un intérêt particulier.
Des eaux usées qui finissent directement dans la Trouille, c’est une réalité à Givry. Pour la qualité de la rivière, ce n’est évidemment pas une bonne nouvelle.
« Il y a toute cette charge polluante qui vient des eaux usées des maisons et donc on se retrouve avec de la matière organique, mais aussi des lingettes et il y aussi tous les produits ménagers, tout ce qui est médicament qui vont venir altérer la qualité de l’eau » souligne Nicolas Brasero, Coordinateur du Contrat de rivière de la Haine.
On comprend mieux l’importance d’implanter des stations d’épuration dans des milieux plus ruraux. Après avoir équipé les grandes agglomérations, l’intercommunale de développement économique IDEA s’attaque donc aux plus petites communes. La station de Givry pourra desservir 1500 équivalents habitants. Elle ressemblera à celle déjà implantée dans les Honnelles, à Angre.
« La station sera visuellement belle, sans perturbations auditives ou olfactives et d’un point de vue énergétique, elle sera peu consommatrice» indique François Wattiez, gestionnaire de projets IDEA.
Après avoir franchi les différentes étapes administratives, la construction de la station s’établira sur ce champ, à 400 mètres minimum des premières habitations. Un réseau de collectes des eaux devra aussi être mis en place.
« Le but sera de séparer les eaux sales qui vont à la rivière des eaux de ruissellement pour les diriger, via un réseau de collectes et des stations de pompage qui doivent être mis en place, vers la future station qui va être érigée. On espère les premiers travaux en septembre 2026 » poursuit François Wattiez.
La construction durera 18 mois. Parallèlement, d’autres stations verront le jour dans l’entité de Quévy.
« A un horizon de 5 ans, on devrait avoir 4 petites stations à Quévy. La première dont les travaux vont bientôt commencer c’est à Aulnois, ensuite on aura Givry. Dans un second temps, on aurait Blaregnies. A Genly, c'est un réseau de collecteurs qui sera implanté et relié via des stations de pompage à la station d'épuration de Frameries » souligne Emilie Zimbili, chargée de communication IDEA.
Ces équipements permettront à terme d’améliorer globalement la qualité des cours d’eau de l’entité. A Givry, la Trouille devrait retrouver sa biodiversité.
« On a la chance d’avoir ici une zone refuge sur la Trouille en amont de Givry. On espère que, si on a une amélioration de la qualité en aval, plantes et animaux devraient pouvoir recoloniser le milieu après avoir fait quelques aménagements si nécessaires » précise Nicolas Brasero.
L’enquête publique concernant la future station d’épuration de Givry a débuté le 26 août. Elle se clôturera le 9 septembre.
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