Le LPHC venait d’investir 37.000 € dans une Zoé didactisée avant la réforme de la 7e TQ. Pour éviter le gaspillage, la Province a partagé la formation entre l’enseignement pour adultes et le secondaire, avec le même matériel et les mêmes professeurs.
Elle trône fièrement dans l’atelier de mécanique du LPHC, c’est là que sont formés les futurs garagistes, et parmi les quelques voitures thermiques traditionnelles il y a une Zoé électrique entièrement didactisée. Cette Renault Zoé a coûté 37000 euros et a été commandée il y a 2 ans, avant que la réforme soit annoncée. Un bel investissement destinée au 7e mécanique du lycée pour adapter son enseignement aux demandes du marché du travail, sauf que voilà dans les nouvelles mesures il n’ya plus de 7e technique, il a donc fallu s’adapter. Un peu pris de cours mais pas abattu pour autant, c’est donc à l’enseignement pour adulte , anciennement la promotion sociale située sur le site de Jean d’Avesnes à Mons que le lycée s’est adressé et les deux établissements ont donc choisi de collaborer pour que la fameuse Zoé didactique soit partagée, qu’elle serve à la fois aux cours du secondaire et des cours pour adulte.
Mettre à jour l'enseignement aux métiers en pénurie
Une voiture électrique didactisée est un outil essentiel pour former efficacement les futurs mécaniciens. Adapté pour l’apprentissage, le véhicule permet d’observer et de comprendre en sécurité les composants spécifiques à l’électromobilité : batterie haute tension, systèmes de gestion d’énergie, motorisation électrique ou encore dispositifs de sécurité. Grâce à des éléments rendus accessibles, à des points de mesure ajoutés et à la possibilité de simuler des pannes, les élèves peuvent manipuler, diagnostiquer et intervenir comme dans un contexte professionnel réel. Cet outil leur offre ainsi une expérience concrète indispensable dans un secteur en pleine évolution, où les compétences en maintenance de véhicules électriques sont désormais parmi les plus recherchées.
Même prof pas le même statut
La disparition de la 7e Technique de Qualification suscite de nombreuses critiques dans le secteur, notamment parce qu’elle réduit fortement le temps de formation alors que les compétences exigées restent les mêmes. Les professeurs soulignent qu’une 7e année offrait un meilleur accompagnement, un cadre plus structurant et la possibilité d’obtenir un diplôme tout en étant moins livré à soi-même que dans l’enseignement pour adultes. Désormais condensés en un volume horaire deux fois moindre, les apprentissages doivent être réorganisés dans un rythme plus soutenu. Malgré cela, la collaboration mise en place permet aux élèves de mécanique de poursuivre leur parcours avec les mêmes enseignants, les mêmes infrastructures et l’accès à une voiture électrique didactisée flambant neuve, un outil indispensable face aux évolutions du secteur automobile.
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