En quittant un trottoir trop étroit pour marcher sur la chaussée, Jean-Philippe a été verbalisé par la police. Si l'histoire s'est bien finie pour lui, elle permet de se demander ce qu'il est permis de faire dans ce genre de situation.
Il y a un mois, alors qu'il rentrait chez lui en empruntant la rue de la Terre du Prince à Mons, Jean-Philippe a été interpellé par la police. "Des poteaux sont disposés en plein milieu du trottoir, il faut dire les choses comme elles sont, explique-t-il. Par conséquent, les piétons sont contraints de zigzaguer du bord de la chaussée au trottoir quand ils le peuvent, afin de progresser dans la rue. J'ai en fait été verbalisé pour ne pas avoir marché sur le trottoir".
Heureusement pour lui, après une deuxième contestation, le parquet a finalement décidé de ne pas poursuivre les infractions. Mais Jean-Philippe estime tout de même avoir été victime des défauts de prévoyance de la Ville, alors que le stationnement de voitures de l'autre côté de la rue y rend également le passage compliqué. "J'espère qu'à présent la Ville va analyser la situation et améliorer l'aménagement du trottoir dans cette rue et dans d'autres rues de Mons qui sont également problématiques. Et j'espère aussi que les policiers se montreront plus indulgents à l'avenir quand on est forcés de marcher sur le bord de la chaussée".
Cette mésaventure soulève une question : qu'est-il permis de faire dans ce genre de situation ? La zone de police de Mons-Quévy rappelle le code de la route et explique tout d'abord qu'en cas d'infrastructures existantes et praticables, les piétons se doivent de circuler sur les zones délimitées pour eux. Mais en cas d'obstacles, il est permis d'empiéter sur la chaussée, sans gêner les autres usagers. "Quand on circule en ville, on marche tout simplement sur le trottoir, précise Matthias Damien, chef du département circulation de la zone de police Mons-Quévy. Quand il y a un obstacle, que ce soit des travaux, un échafaudage ou un élévateur pour un déménagement, on peut quitter le trottoir. Mais la règle est d'y revenir dès que l'obstacle est franchi et non pas de continuer au milieu de la chaussée jusqu'au bout de la rue".
Pour revenir à notre cas pratique, Jean-Philippe indique également qu'il pensait se trouver en zone de rencontre, où les automobilistes roulent à un maximum de 20km/h et où les piétons peuvent circuler sur toute la largeur de la voie publique. "Sur le site de la Ville de Mons, il est signalé que tout Mons intra-muros fait partie d'une zone de rencontre, raconte notre témoin. Mais il semblerait que la Ville soit revenue sur ses choix. Car après avoir eu un entretien avec l'échevine de la mobilité, elle m'a dit qu'ils allaient corriger leur site internet". La zone de police explique elle que la rue Terre du Prince n'est pas une zone de rencontre, et que celles-ci sont marquées par des signaux à l'entrée et à la fin de la zone. "Quand vous rentrez dans la zone, ce panneau est visible, explique Matthias Damien. Je sais qu'il y a eu des changements dans l'hypercentre. Je suis à Mons depuis le 1er mars 2024, il n'y en n'a pas eu à ma connaissance dans cette rue-là. Elle a toujours été une rue à circulation mixte".
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