Ce matin, près de 200 professeurs des écoles de Saint-Ghislain se sont rassemblés pour former une chaîne humaine. Objectif : sensibiliser à l'impact des mesures envisagées par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
« Ca fait 10 ans que je suis à l’Institut Saint-Joseph, 13 ans que je sui professeur et l’année prochaine, je n’aurai plus que 8 heures de cours. Je ne suis pas encore nommée entièrement donc je n’ai aucune compensation. Ces heures-là sont perdues » déplore Elodie Coudizer, professeur d’histoire-géo.
Chaque cas est particulier, mais tous sont unis pour dénoncer les différentes mesures envisagées par la Fédération Wallonie-Bruxelles. A côté des professeurs du degré supérieur qui devraient augmenter leurs heures au détriment de l’emploi de leurs collègues, il y a d’autres éléments qui entraînent le ras-le -bol de ces enseignants, de tous les niveaux et de tous les réseaux..
« On se bat pour nos conditions de travail, on se bat pour nos élèves, le manque de considération du gouvernement et l’avenir de nos élèves » explique Aurore Konarski, professeur de français au Collège Sainte-Marie.
« Les nouvelles solutions des ministres ne vont pas dans le bon sens. Avec le tronc commun, on essaie de sauver tous les enfants, donc on régresse point de vue des matières » souligne Jean-François Bronchart, instituteur en 6ème primaire au Collège Sainte-Marie.
« Les conditions de travail se dégradent au fil des années, ça devient intolérable. On a des classes de plus en plus grosses. On peut aller jusqu’à 32 élèves dans le degré supérieur, les tâches administratives qui n’en finissent plus, les plans de pilotage... » précise Daphné Crompot, professeure de chimie à l’Athénée royal de Saint-Ghislain
Les revendications des professeurs sont soutenues par les parents, inquiets de l’avenir de leurs enfants, et par certains élèves.
« Si personne ne donne un coup de main où va -t-on ? Il y a l’avenir des enfants qui est mis en jeu. Avec ce qui se passe, est-ce qu’ils auront un diplôme ? » se questionne ce papa d’enfants dans les différents niveaux d’enseignement.
« Le travail invisible des enseignants c’est la pancarte que je porte parce qu’ils font beaucoup pour nous, ils nous apprennent beaucoup de choses que d’autres ne font pas, ils nous apprennent notre futur métier » souligne Loane, Elève en 5ème puériculture à Saint-Joseph.
Après avoir réalisé des pancartes avec leurs revendications et cette chaîne humaines, les enseignats saint-ghislainois resteront mobilisés. Ils envisagent une nouvelle action.
« On aimerait mettre en place un échange d’heures entre collègues avec un échange de branches pour montrer la difficulté si les jeunes ne veulent plus enseigner. On av devoir choisi n’importe qui pour donner n’importe quoi » souligne Weena Célestri, professeur de sciences à l’Institut Saint-Joseph.
Cette action originale se tiendra lors de la grève prévue ce mardi 25 novembre.
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