Grève du TEC : moins de 5% des bus en circulation à Mons

A Mons, moins de 5% des voyages étaient assurés ce mardi. Une grève dite émotionnelle, en réaction à l'agression d'un chauffeur en gare de Mons. Jérémy Docq, chauffeur TEC et délégué syndical CSC :
 

Une agression de trop. Ca ne devrait pas arriver. Nous sommes payés pour effectuer un trajet d'un point A à un point B, si les gens ne veulent pas payer, on n'a pas à en payer les conséquences. Il y a à peu près une agression de chauffeur par semaine. Il est temps que les mentalités changent et que ça bouge aussi au niveau de la direction pour la sécurité de nos chauffeurs.

En plus de Mons, les dépôts d'Eugies, Houdeng et La Louvière sont concernés aussi. Un mouvement solidaire face à des agressions récurrentes au TEC. Audrey Lepape, porte-parole TEC : 
 

Ce n'est pas lié au TEC, je pense que c'est un phénomène de société face auquel même le TEC est démuni. Nous avons mis différentes mesures en place, notamment avec une présence accrue de nos contrôleurs sur le terrain. Sur un mois par exemple, ils contrôlent plus de 1100 bus. Nous avons aussi une collaboration étroite avec les forces de police locales et fédérales.

Claude Sibeni, chauffeur TEC et délégué syndical CGSP :
 

La conjoncture actuelle rend les gens beaucoup plus agressifs. Nous avons aussi un problème de manque de bus et manque d'agents. Les clients doivent attendre plus longtemps aux arrêts, ou bien il n'y a pas de bus qui passent. Ils sont donc à cran et il suffit d'une petite réflexion du chauffeur leur demandant de payer pour que le ton monte, et ça se termine parfois par un coup.

Pas assez de bus, c'est donc la deuxième problématique pointée du doigt par les syndicats. Ils demandent une réunion en urgence avec la direction du TEC. Une rencontre est prévue ce mardi soir.
Un retour à la normale est prévu pour ce mercredi sur le réseau. Pour vérifier si votre ligne circule bien, rendez-vous sur l'application ou sur le site du TEC.