Il y a 80 ans, le monde découvrait l'horreur des camps de concentration. En l'honneur du résistant Maurice Berdal et pour le souvenir de ces millions de personnes assassinées dans les camps nazis, le MLO présente une exposition inaugurée hier soir.
Un pyjama rayé, un numéro et un triangle rouge symbole de classification comme résistant politique, ce sont les attributs qu’arboraient les derniers survivants des camps de concentration nazis, squelettiques et déshumanisés qui ont échappé de justesse aux chambres à gaz où des millions de personnes : juifs, tziganes ou encore des résistants ont été assassinés.
Parmi eux, un montois, membre de l’armée secrète de résistance : Maurice Berdal, arrêté par les Allemands lors d'une embuscade et déporté au camp de Mathausen en Autriche.
Hommage à Maurice Berdal
Lorsque les soldats américains libèrent le camp de Mathausen le 5 mai 1945, Maurice ne pèse plus que 28 kg et devra passer plusieurs mois à l’hôpital avant de rentrer chez lui hanté par les milliers de morts qu’il a vu, la famine et la cruauté des allemands à leur égard. Commence alors pour lui un travail acharné de mémoire, pour que jamais l’on oublie les atrocités perpétrées par le régime nazi jusqu’à son décès en 2018 à l’âge de 94 ans.
C’est l’histoire de Maurice Berdal mais aussi de millions d’autres déportés que raconte cette exposition du musée de la libération d’Obourg.
Un devoir de mémoire
Inaugurée en présence de représentants du Shape, de l’armée belge et du bourgmestre, qui ont rendu un vibrant hommage, cette inauguration était l’occasion de rappeler combien il est capital de résister aux montées du fascisme dans le monde.
Un devoir de mémoire très cher à Yves Lejeune et sa femme Christine, qui ont ouvert ce mémorial de la libération et ont souhaité perpétuer le souvenir de Maurice Berdal, qui a lui même offert tous ses effets personnels du camp de Mathausen, 1 an avant sa mort en 2018.
Une émotion forte que l’on ressent lorsqu’on parcourt l’exposition et que l'on aperçoit des photos et objets qui témoignent de la plus sombre face de l’être humain. Des camps de concentration qui ont existé il y a à peine 80 ans, ce genre de mémorial sert à éviter que l’histoire ne se répète avec des images difficiles mais nécessaires.
L’ exposition sera ouverte au public pendant 3 semaine, les mercredi et dimanche. Les autres jours sont réservés aux écoles, une manière d’avertir dès le plus jeune âge des conséquences et de la violence des groupes fascistes inspirés par la haine de l’autre.
Sur le même sujet
Recommandations

Nuits blanches, un nouveau domaine viticole à Harmignies

Les derniers adieux de Joelle Wattier en tant que réalisatrice lors de la passation des acteurs

39e édition du Festifolk : un rassemblement de diverses cultures pour le plaisir des enfants

Le Mons'ter Market est de retour : il est temps de se remettre en selle pour le Doudou

20 édition d'Erotix Mons : un salon qui casse les tabous liés à la sexualité
