Découverte surprenante aux Archives de l'Etat à Mons! En étudiant un fonds légué par une famille montoise, un historien a découvert un manuscrit inconnu du 17 è siècle. Ce document permet d'éplucher les finances de Mons après 1691, année du siège de la Ville par les troupes de Louis XIV. De quoi en connaître davantage sur la vie de l'époque dans la cité du Doudou.
15 cm d'épaisseur ! Voici le livre de comptes de la ville de Mons daté du printemps 1691 à 1692. Ce livre inconnu du 17 è siècle est apparu comme par miracle aux historiens qui ont étudié les archives privées déposées par une famille montoise, les Hennebert.
« Il n'était pas connu parce qu'il ne figurait pas dans l'inventaire des archives de la Ville de Mons rédigé au 19è siècle par Léopold Devillers. Ça veut dire que dès ce moment là il n'était plus dans les collections de la Ville de Mons. Comment il est arrivé en possession de la famille Hennebert, ça c'est un mystère. Il réapparaît aujourd'hui et donc pour les historiens c'est une belle découverte ! »se réjouit Pierre-Jean Niebes, archiviste aux Archives de l'Etat à Mons.
Car ce livre renferme des détails inédits sur la vie de l'époque. Nous sommes au printemps 1691 et les troupes de Louis 14 viennent de prendre possession, pour une courte période, de notre région.
« C'est un livre de comptes qui se rapportent donc à la gestion de la Ville, toutes les dépenses faites par les autorités de la Ville. Par exemple sur les logements de militaires puisque c'est une ville avec beaucoup de casernes, tout ce qui est pavage ou propreté de la ville » détaille Pierre-Jean Niebes.
Au-delà de la gestion quotidienne, le livre de comptes permet d'avoir un aperçu des artisans qui travaillaient à Mons à l'époque, notamment pour restaurer les bâtiments détruits lors du siège ou qui ont changé d'affectation.
« L'hôtel de Cambron, c'est un refuge d'abbaye qui a été utilisé par le gouverneur de la ville. Il a pris possession des lieux et des travaux ont été réalisés qui a demandé à y faire des travaux. On voit intervenir un blanchisseur, un charron, un charpentier, un couvreur, un ferronnier... » souligne l'archiviste.
Un manuscrit inconnu du 17è siècle devient Mons à l'ombre du Roi Soleil
L'ensemble de ces dépenses et de ces détails ont été étudiés de près par deux historiens qui en ont tiré un livre actuel, intitulé Mons à l'ombre du Roi Soleil.
« C'est une étude réalisée en collaboration avec Jean-Louis Van Belle, un historien chevronné qui a retiré l'essentiel de ce que l'on pouvait retirer du livre de comptes. C’est intéressant pour les généalogistes aussi puisqu'on trouve le nom des artisans qui apparaissent dans le document original » ajoute Pierre-Jean Niebes.
De quoi ravir tant les passionnés d'histoire locale que ceux qui s'intéressent au règne de Louis XIV, dont les traces du passage à Mons se marquent aujourd'hui encore dans certains endroits de la ville.
Le livre Mons à l'ombre du Roi Soleil est disponible en souscription auprès des Editions Safran. Il sera également vendu au Salon du livre de Wallonie au stand des Archives de l'Etat ces 25 et 26 novembre à Mons
Sur le même sujet
Recommandations
Image
Herchies - Le château d'Egmont revit!
C'est ce samedi que débutent les Hérésies d'Egmont. Ce concept événementiel animera le Château d'Herchies jusqu'à la fin septembre. Les nouveaux propriétaires du lieu ont en effet décidé d'ouvrir une partie de la cour et du parc au public pour y développer des activités festives.
Image
Sainte Waudru: l'ascension ... des gargouilles
Depuis plusieurs mois, deux entreprises s'activent sur la partie basse des toits de la collégiale Sainte Waudru, pricipalement l'évacuation des eaux et les ouvrages en pierre. Et cette semaine a lieu une étape plutôt symbolique, mais spectaculaire, l'installation de six nouvelles gargouilles.
Image
Rallumer l'éclairage la nuit ? Les Bourgmestres borains sont divisés !
C'est une question que de nombreux bourgmestres se posent actuellement : Faut-il rallumer l'éclairage public la nuit ? Suite à la hausse des prix de l'énergie, la plupart des communes de notre région avaient en effet décidé de le couper avec à la clé certaines économies. Mais pour l'heure dans le Borinage, les avis sont plutôt partagés.
