En novembre dernier, l’entreprise douroise annonçait sa volonté de se séparer de la moitié de son personnel. La procédure Renault a donc été enclenchée.
Si la phase d’information est terminée, l’heure est aujourd'hui à la phase de négociation sur les primes de licenciement et c’est précisément à ce sujet que ça coince. Ce jeudi 18 décembre, le personnel a débrayé, mettant ainsi l’usine l’arrêt.
24h plus tard, c’est au tour de la direction de donner sa version. Via un communiqué, elle indique notamment
« déplorer la décision des organisations syndicales d’organiser une grève et d’appeler les collaborateurs à cesser le travail, alors que les discussions relatives au plan social se sont déroulées de manière continue, structurée et constructive, la phase d’information et de consultation ayant été clôturée le 10 décembre dernier.
Sans entrer dans le détail, la direction tient à démentir formellement toute affirmation selon laquelle elle serait revenue sur un engagement au cours des négociations. Cette allégation est inexacte et ne reflète pas la réalité des échanges.
La proposition de la direction vise à offrir aux collaborateurs concernés une indemnité juste et respectueuse des parcours professionnels, en tenant compte à la fois de la réalité humaine de cette situation difficile et des capacités financières réelles de l’entreprise. Consciente de l’impact que ces décisions peuvent avoir sur les personnes et leurs familles, la direction agit avec le souci de préserver l’équilibre entre équité sociale et viabilité économique. Il convient de rappeler que Milcamps a enregistré 25 millions d’euros de pertes cumulées sur les huit dernières années.
La responsabilité de la direction est de préserver la viabilité de l’entreprise, d’assurer l’avenir des 41 collaborateurs qui poursuivent l’activité et de rétablir une rentabilité durable. Accroître davantage l’endettement de l’entreprise n’est pas une option responsable.
Poppies Bakeries a acquis Milcamps avec une volonté claire de développement et de stabilisation du site de Dour sur des bases solides. Contrairement à certaines interprétations, aucun projet de fermeture de l’usine n’existe, ni à court ni à long terme.
Enfin, la direction tient à souligner que le droit de grève s’accompagne du respect du libre choix individuel. Elle demande que la décision des collaborateurs qui souhaitent continuer à travailler soit pleinement respectée, sans pression ni entrave, dans un climat serein et responsable.
La direction reste engagée dans les négociations, mais attend que celles-ci se poursuivent dans un cadre factuel, responsable et respectueux. Elle demeure convaincue qu’un accord équilibré et réaliste peut être atteint dans l’intérêt de l’ensemble des parties. »
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