C'est une étude qui a été lancée à l'automne 2022, le biomonitoring mené autour des broyeurs à métaux a livré ses résultats. Pour l'usine de Comet Sambre à Obourg, un nombre significatif d'adolescents ont été suivis et plusieurs polluants ont été détectés dans leur sang. Lesquels et faut-il s'en inquiéter? Réponse avec l'Institut qui a mené l'enquête.Désannonce : une réunion se tiendra demain mercredi à 18h30 à la Salle Calva d'Havré. Les résultats complets de l'étude seront présentés aux participants et aux riverains.
Biobro c'est le nom de l'enquête menée à l'automne 2022 par l'Issep, l'institut scientifique de service public. Elle visait à évaluer l'exposition à différentes substances chimiques des voisins des broyeurs à métaux, notamment celui d'Obourg. Dans ce bio monitoring, le sang et les urines des adolescents ont été analysés. Pour Obourg, les résultats sont significatifs.« Pour le broyeur d'Obourg, c'ets là qu'on a eu le plus de participants ; On a eu 74 adolescents sur les 100 que l'on cherchait, on a donc pu faire une analyse spécifique pour ce site » explique Ingrid Ruthy, chargée de mission à l'Institut scientifique de service publicEt cette analyse montre que pour les adolescents qui ont participé à l'enquête à Obourg, plusieurs substances dépassent les concentrations normales.« Pour la majorité des substances, on a des résultats similiares à ce qui se passe chez les adolescents wallons sauf pour 6 substances. Deux métaux : l'arsenic total et l'arsenic toxique et le plomb urinaire. On a un PCB, le PCB 138 et 2 PFAS qu'on a trouvé en concentration supérieure dans le sang et les urines des adolescents d'Obourg » poursuit la chercheuse.Sans vouloir être alarmiste, ces substances ne devraient normalement pas se retrouver dans notre corps. Il convient donc de surveiller son exposition à ces polluants.« Si vous avez un potager, laver ou éplucher correcctement les légumes avant de les manger, laver correctemnt son intérieur à l'eau pour enlever les poussières qui peuvent aussi être sources de contamination et se laver correctement les mains avant de manger » détaille Ingrid Ruthy.D'autres recommandations peuvent être prises mais à une échelle plus globale. La Ville de Mons a d'ailleurs déjà demandé le confinement des activités menées sur le site d'Obourg, qui est rappelons-le le plus grand broyeur à métaux d'Europe. Mons compte également demander que des normes supplémentaires soient ajoutées dans le permis d'exploiter des broyeurs, notamment par rapport à l'arsenic et aux Pfas.
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