Obourg : début de l'étude d'incidences pour le renouvellement du permis de Comet

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Vingt ans plus tard, le groupe Comet doit renouveler son permis en ce qui concerne les autorisations d'exploiter sur son site d'Obourg. Ce mercredi soir à Havré, la réunion d'information préalable a officiellement lancé l'étude d'incidences.

Par la réunion d'information préalable, l'étude d'incidences concernant le groupe Comet à Obourg, vient de débuter. Elle concerne la demande de permis unique visant le renouvellement des autorisations d'exploitation. "Un renouvellement de permis qui vise la continuité de nos activités, indique Pierre-François Bareel, administrateur délégué du groupe Comet. C'est un permis de renouvellement, il n'y a pas de nouvelle activité. Notre permis historique a 20 ans et nous devons le renouveler pour une période de 20 ans". 
 
Cependant, chez certains riverains, on retrouve des inquiétudes quant aux activités de l'entreprise active dans le broyage et recyclage. "A un moment donné, on veut savoir ce qu'il s'y passe, de quelle manière et surtout connaître les impacts que ça peut avoir, explique Sophie Creuse, qui habite Obourg. On a eu quelques éléments de réponse aujourd'hui. L'étude d'incidences va avoir lieu, j'espère qu'on pourra consulter l'intégralité de celle-ci. J'ai 3 enfants, c'est pour eux que je suis inquiète. J'espère que l'étude d'incidences va un peu analyser l'impact de tout ça sur la santé des enfants". 
 
Gilles Delfosse, responsable de l'étude d'incidence réalisée par Sertius, explique que les principales inquiétudes des riverains "sont liées aux émissions dans l'air". Il poursuit : "Et donc clairement, la problématique notamment des émissions diffuses, donc l'envol de poussières générées par les activités, c'est certainement l'un des points les plus importants de l'étude. On va étudier ça en détail". 
 
Pierre-François Bareel : "De toute manière, un permis dans notre secteur, c'est évolutif. Même s'il est octroyé pour 20 ans, nous avons régulièrement été soumis à des nouvelles normes, à des réglementations. Et donc l'actualisation de ce permis s'est fait de manière continue. Et spécifiquement en Région wallonne, pour notre activité, ces dernières années ont été assez intenses en termes de modifications. Ici des normes sectorielles de la Région sont en cours, il y a une étude d'incidences qui va peut-être mettre des nouvelles recommandations. Et donc derrière le permis établira peut-être des nouvelles normes à respecter". 
 
Malgré tout, Sophie regrette un manque de communication de la part de Comet. Notamment concernant les substances polluantes. "Est-ce qu'il y a des choses qui peuvent être mises en place pour justement empêcher ces polluants de se développer, s'interroge-t-elle. Monsieur Bareel nous a expliqué qu'il y avait plein d'articles qui se modifient au fur et à mesure des mois. Pourquoi on nous les donne pas ? Simplement nous dire 'on a évolué, on a protégé votre famille de telle ou telle manière'. Je pense que ça rassurerait énormément la population. Il y a un comité d'accompagnement, on n'en connaît ni les tenants, ni les aboutissants. Et en dehors de Comet, il y a également une communication qui est manquante au niveau de la Ville de Mons". L'administrateur délégué du groupe Comet précise : "Ce sont des sujets pour lesquels il y a des vraies réponses. Il y a une certaine forme de communication médiatique qui a été donnée sur ces sujets-là. Une fois de plus, nous avons l'ouverture de dire aux gens de venir, de venir écouter le point de vue et les données de l'entreprise. Comet est totalement ouvert pour échanger sur ces sujets-là, qui peut-être à un moment ont été stigmatisants sur l'entreprise". 
 
Les riverains disposent maintenant de 15 jours pour adresser leurs observations et suggestions en ce qui concerne l'étude d'incidences. 
 

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