A une quinzaine de jours de Pâques, les chocolatiers sont en plein travail. Exemple à Genly où Leslie D'Andréa a ouvert son commerce en septembre, en activité complémentaire. Le défi est de taille puisqu'il faut se démarquer face à la concurrence et à l'augmentation du prix de la matière première.
C'est peut-être un cliché mais il a ici tout son sens. Leslie est tombée dans le chocolat quand elle était petite...
« Ma maman nous faisait souvent des gâteaux quand on était petit et à chaque fois, il fallait qu'il y ait du chocolat ! Les fruits c'est bon pour la santé mais le chocolat c'est tellement réconfortant ! Le chocolat a toujours fait partie de ma vie » sourit Leslie D'Andréa, chocolatière.
Des gâteaux maternels, Leslie n'a gardé que le chocolat. Une matière qui lui permet d'exprimer sa créativité. La technicienne de laboratoire en activité principale peut ainsi imaginer des pralines ou des oeufs aux goûts variés.
« J'aime bien associer des choses différentes. La praline que j'ai fait pour commencer et qui a cartonné c’est fleur d'oranger et sésame ou alors yuzu et sésame ; J'essaie d'aller chercher plus loins. J'aime bien les pralines au thé. Pas thé matcha car on voit cela partout. Ici j'ai fait du thé à la menthe. J'aime aller chercher plus loin et d'associer des choses : je vais chercher des classiques de la pâtisserie et je les mets dans mes chocolats » poursuit Leslie.
Aujourd'hui, ce sont les chocolats de Pâques qui occupent tout le mi-temps que Leslie consacre à sa passion. Il y a bien sûr des poules, des coqs ou des oeufs mais là aussi la chocolatière essaie d'apporter sa touche personnelle.
« C'est une plaque de chocolat en forme d'oeufs, avec des petits grains de sucre colorés. Ça change des bêtes oeufs creux ou pleins » précise la chocolatière.
Pour tester ses créations, Leslie peut compter sur sa famille. Comme elle est perfectionniste, elle met la barre toujours plus haut. Sans doute, une habitude quand on sait que la jeune femme fait aussi des compétitions de natation synchronisée.
« J'aime aller le plus loin possible. Je ne peux pas me permettre que ce soit juste bon. Il faut que ce soit très bon. C'est moi ma première critique »
Vous l'aurez compris, Leslie c'est aussi un mental et il en faut pour se lancer dans le chocolat et rester concurrentiel.
« Le chocolat en deux ans, il a doublé de prix. Et il va encore augmenter. C'est compliqué de s'en sortir sans trop le faire sentir aux clients. Il faut trouver un juste milieu » conclut la chocolatière.
Un juste milieu pour que le plaisir du chocolat soit toujours renouvelé.
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