Catastrophe de Buizingen : 15 ans après,une plaque commémorative installée à Mons

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Moment d'émotion ce samedi sur la place communale de Buizingen. 15 ans après, familles et autorités ont commémoré la pire catastrophe ferroviaire de la Belgique. C'était le15 février 2010 à 8h28. 19 personnes ont perdu la vie.

« Le mardi 15 février, le grand manteau blanc qui recouvrait notre plat pays s’est soudain teinté de rouge. Rouge du sang versé par 19 victimes innocentes qui ne verraient plus la lumière du jour. Guy, Laurence, Sébastien, Claudia…. »

Ce sont ces mots forts et l’énumération des prénoms des victimes qui marquent la commémoration des 15 ans de la catastrophe ferroviaire de Buizingen. 15 ans déjà que 19 familles ont perdu qui un père, un frère, un mari, une fille. Malgré les années la douleur reste vive.

« La douleur est présente au quotidien. L’absence abyssale des victimes elle est là » souligne Geneviève Isaac, mère et ex-femme de victimes.

« Certains disent qu’on peut tourner la page et qu’on n’y pense plus. Ce n’est pas possible ! » insiste Andronikos Panayotis, père d’une victime.

«  Ça remue des souvenirs, on se rappelle la façon dont ça s’est passé, la façon dont on on a été traité après par la SNCB qui n’a vraiment pas été sympa avec nous, à la limite on nous ignorait ! Ça a été dur... » rappelle Jacqueline Brassart, mère d’une victime.

Ça a été dur aussi d’attendre presque 10 ans pour que le procès de cette catastrophe soit mis en œuvre et scelle les condamnations. Devant ces épreuves, les familles des victimes ont voulu rester soudées.

«Ça fait du bien, ça prouve qu’on n’oublie pas nos victimes. On a créé une espèce de nouvelles familles, tous les parents ensemble. Ça fait du bien » poursuit Jacqueline Brassart 

Se revoir et aussi rester attentif à la situation. La catastrophe de Buizingen a mis en lumière des défaillances et a poussé la SNCB à renforcer la sécurité, mais pour certaines familles, le combat continue.

« La sécurité se cultive au jour le jour. Si on est inattentif un instant, ça recommence ! Nous on a payé cher certaines imprudences et on suit ça de près » indique Andronikos Panayotis 

Outre les familles des victimes, plusieurs officiels avaient fait le déplacement à Buizingen, le gouverneur de la province de Hainaut, le bourgmestre de Mons et celui de Quaregnon, notamment. Personne n’a oublié le 15 février 2010.

« Je me souviens très bien de ce jour-là. On a tout de suite pensé aux personnes qui prennent le train, on en connaît tous ! Je me souviens avoir pris contact directement pour savoir si elles étaient bien. C’était un jour très particulier » indique Damien Jenart, Bourgmestre de Quaregnon. 

Et pour marquer ce jour, une plaque commémorative vient d’être installée dans l’espace SNCB de la passerelle de la gare de Mons. Un symbole important que les familles endeuillées réclamaient depuis longtemps.


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