1 femme sur 3 a déjà été victime de violences de la part d'un partenaire. Un constat parmi d'autres qui a conduit le front féministe associatif montois à appeler à la mobilisation. Ce midi, une action s'est tenue devant la gare de Mons.
Une main levée pour dire stop aux violences faites aux femmes, une main mauve apposée auprès du prénom de victimes de féminicides. Par ces actions, le front féministe associatif montois a tenu à rappeler l’importance de la lutte menée chaque année, le 25 novembre. Une date qui cette fois tombe au milieu de trois jours de manifestation.
« Cette journée c’est chaque année mais ça fait sens de l’intégrer au sein des autres manifestations, puisque les femmes sont particulièrement touchée spas les politiques d’austérité. Ca renforce les violences, ça les précarise, ça les rend plus dépendantes de leur conjoint violent » indique Julie Masure, Coordinatrice chez Vie-Féminine Hainaut-Centre
Des conjoints violents qui ont mené cette année à 23 féminicides recensés par les militants, un chiffre non officiel, un chiffre qui ne diminue pas. Pour certains passants, il était donc important de tremper sa main dans la peinture mauve.
« Aujourd’hui, il y a trop d’abus et de violence physique, financière ou morale à laquelle sont confrontées les femmes et un moment donné, non. En 2025, ça ne peut plus exister » insiste Isabelle Randour, employée d’un centre psycho-médico-social.
« On vit à une époque où la moitié de l’humanité meurt assez régulièrement de ses conjoint, pair ou frère. Il y a une oppression planétaire exercée envers les femmes et personnellement ça me pose problème » indique Cédric Soyez, un militant.
Pour certains manifestants, étudiants, la lutte contre les violences faites aux femmes apparaît comme une évidence, au vu des situations qu’ils connaissent.
« Personnellement, je connais 5 filles de mon entourage qui se sont fait soit violer ou attoucher. C’est pour ça que je suis ici. Ca touche tout le monde même si on n’est pas concerné personnellement, notre entourage l’est » souligne GabrielAzazogu, un étudiant.
A l’occasion de cette action de sensibilisation, le collectif organisateur a également voulu se tourner vers les pouvoirs publics. Il réclame 4 actions concrètes.
« Nous exigeons un centre de prise en charge des violences sexuelles à Mons en 2026, car actuellement il faut se rendre à Charleroi et ça rend les démarches difficiles. Nous exigeons aussi que la commune fasse pression pour une politique migratoire plus humaine et refuse les visites domiciliaires sur son territoire pour protéger les femmes sans-papier. Nous exigeons aussi de nouvelles places d’accueil pour la petite enfance et de nouveaux centres d’hébergement d’urgence et de transit pour les victimes de violences » souligne Julie Masure.
A voir comment les pouvoirs publics vont pouvoir répondre à ces exigences.
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