Ce matin, la sixième chambre correctionnelle de Mons s'est prononcée. Vincent Stavaux, ancien manager de tennis et de basket, écope de 5 ans de prison dont 2,5 ferme pour attouchements sur mineurs. L'homme a trente jours pour faire appel de la décision.
La tension et l’émotion étaient palpables chez les victimes qui se sont portées partie civile contre l’ancien manager sportif Vincent Stavaux. Le jugement du tribunal était attendu avec une certaine crainte de voir l’homme échapper à la prison. Ce sera finalement 5 ans, avec 2 ans et demi ferme. Une satisfaction et un soulagement pour les victimes directes et leurs parents.
« Satisfait aujourd’hui, oui. Entre victimes et avec nos avocats, on ne s’attendait pas spécialement à ce qu’une peine ferme soit prononcée. On est agréablement surpris. Justice a simplement été rendue » souligne Ludovic d’Artois, victime
« On s’attendait à du sursis, il y a quand-même du ferme. Pour nous, c’est un signe que l’homme assume ses faits parce que des personnes ont vécu ça pendant presque deux ans, tous les jours sans répit » ajoute une autre victime, Hans Meerts.
« J’ai toujours dit que je faisais confiance en la justice et aujourd’hui on peut dire que justice a été rendue pour les actes innommables qui ont été exécutés par ce triste sire. Oui je suis soulagé après trois ans et demi de souffrances, de mal-être et de mal vivre » souligne avec émotion Jean-Pierre Lepine.
Jean-Pierre Lepine est en effet le père de la première victime à avoir dénoncé les faits commis par Vincent Stavaux. Outre la prison, l’homme devra aussi dédommager financièrement ses victimes. Il est privé pour 10 ans de ses droits civiques et interdit pour 20 ans de toute activité avec des jeunes. Son avocat n’a pas voulu commenter la décision. Il a trente jours pour faire appel.
« S’il fait appel, d’autres éléments peuvent s’ajouter au dossier pour nous aussi. On espère que la justice gardera sa vision » espère Ludovic d’Artois.
« On ne sait pas si Mr Stavaux va faire appel. Mais on est maintenant capable de ré-affronter son regard fuyant et il n’a jamais prononcé d’excuses, ni osé nous regarder ! » insiste Hans Meerts.
Et c’est sans doute ce qui choque le plus les victimes, qui continuent à en inciter d’autres à témoigner.
« On est sûr et certains qu’il y a un nombre incalculables de victimes qui n’ont pas osé parlert. C’ets difficile, en tant qu’homme aussi d’avouer ce genre de choses. Quand on voit où on ets en on se dit qu’on a bien fait de le faire » souligne Ludovic d’Artois.
Le ministère public avait requis l’arrestation immédiate de Vincent Stavaux, mais après une courte délibération la cour a estimé que ce n’était pas nécessaire.
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