Deux nouvelles taxes seront bientôt appliquées sur le territoire du Hainaut. Le but : augmenter les recettes de la Province qui fait face à de nouvelles dépenses dans le financement des zones de secours.
41 millions d’euros. C’est la somme que la province de Hainaut devra trouver pour équilibrer son budget 2026. C’est 6 millions de plus que prévu. Ce surplus est lié au financement des zones de secours. Le Gouvernement wallon a défini la trajectoire budgétaire que les Provinces devront respecter pour soulager les communes. D’ici 2030, elles ne devront plus débourser un centime pour les zones de secours. Les Provinces assureront à 100% cette dépense communale.
"L'impact n'est quand même pas piqué des hannetons. A savoir que pour 2026, c'est 6 millions d'euros en plus. On va essayer de faire des efforts pour trouver cette somme. Mais en 2030, quand on prend 100 % en charge, ça veut dire 42 millions d'euros en plus de tout le reste déjà", résume Eric Massin, député PS et président du conseil provincial
La Province devra trouver 12 millions supplémentaires en 2027, 20 millions de plus en 2028. 33 millions en 2029 et enfin les 42 millions de plus en 2030. A partir de là, 120 millions d’euros seront versés chaque année aux trois zones de secours du Hainaut.
"Cette perspective va demander à la Province de se refonder, de revoir et de remettre en perspective ses priorités, et notamment au niveau des missions qui y sont menées", commente Aurore Goossens, députée provinciale MR en charge des zones de secours
Ce travail de refonte est entamé depuis plusieurs années. Désormais, le conseil provincial s'attaque en plus à la fiscalité avec deux nouvelles taxes. L'une touche les entreprises, l'autre les hébergements touristiques du Hainaut.
"Ce sont deux petites taxes. Il y a la première qui est une taxe Seveso. Pour les entreprises à basse intensité, c'est 25 000 euros de taxe par an et celles à haute intensité, ce sera 150 000 € par an. Et puis, il y a une taxe sur les nuitées, c'est-à-dire une taxe de séjour d'un euro 54 par nuit et par personne", détaille Eric Massin
"50 % des entreprises Seveso qui sont installées en Wallonie sont sur la province de Hainaut. Et donc il paraît normal qu'une société qui génère un risque et qui oblige les pouvoirs publics à investir dans du matériel de sécurité pour pouvoir intervenir en cas d'incident, que ces entreprises participent au financement du risque qu'elles génèrent", commente Philippe Lesne, Ecolo et membre de l'opposition du conseil provincial
L’ensemble devrait rapporter 3 millions d’euros. Une maigre compensation sur les 41 millions à trouver l’an prochain. Dans le financement des zones de secours, une limite des dépenses avait à la base été fixée: le fonds des provinces. Demain, cette limite sera largement dépassée. La Province espère donc ouvrir le dialogue avec la Région wallonne pour recevoir une compensation financière.
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