En plus de l'appel à la manifestation, les syndicats appellent aujourd'hui au boycott de la consommation. Ils demandent au public de cesser leurs achats le temps d'une journée. Un appel qui fait bondir le syndicat neutre pour indépendants (SNI).
Ils sont les grands absents de la grève d’aujourd’hui. Pour les indépendants, difficile de quitter leur poste, ne serait-ce qu’une journée. C’est le cas de David Denis, libraire montois et gérant de la librairie du Bois de Mons.
"Vous savez bien qu’au niveau indépendant, si on ne travaille pas, il n’y a pas d’argent qui rentre, et les charges sont toujours là. Les salaires à payer. Et donc pour nous, c’est compliqué de pouvoir faire grève, même si on est plutôt d’accord avec la grève en cours aujourd’hui."
David Denis, gérant de la librairie du Bois de Mons
Une « grève des achats » critiquée
Si certains indépendants auraient aimé soutenir le mouvement, la grève aurait pu menacer leur commerce. Les syndicats de salariés ont en effet appelé les consommateurs à une « grève des achats » ce mercredi, une demande dénoncée par le SNI, le Syndicat Neutre pour Indépendants.
"C’est quelque chose qui peut être vraiment néfaste pour les commerçants. Parce qu’il faut bien se rendre compte que, pour un petit commerçant — au contraire d’une grande chaîne — le revenu d’un jour de travail, c’est quelque chose dont il a vraiment besoin."
Olivier Maüen, porte-parole du SNI
Une campagne pour défendre les PME
Pour dénoncer ce boycott de la consommation, le SNI a lancé une campagne intitulée « Le shopping rapporte, la grève détruit ». L’objectif : sensibiliser le public aux impacts que peuvent avoir les grèves sur les PME.
"Imaginez tous ces travailleurs qui doivent se rendre sur leur lieu de travail, en train ou en transports en commun. Si ces transports ne tournent pas, cela crée autant de difficultés pour se rendre au travail. Or, dans les PME, il n’y a pas énormément de travailleurs. Un travailleur absent, il faut le remplacer. Et quand je dis le remplacer, on ne sait pas faire revenir un autre travailleur à sa place. Ce sont donc les collègues présents, ou le patron lui-même, qui doivent compenser cette absence."
Olivier Maüen, porte-parole du SNI
Un impact finalement limité dans la région
Mais aujourd’hui, l’appel au boycott de la consommation et la grève n’ont pas eu de conséquences néfastes sur les indépendants de la région. Dans certaines librairies, l’impact est même légèrement positif.
"Je pense qu’au final, il y a quand même une partie des gens qui ne travaillent pas, et qui donc auront un peu plus de temps pour finaliser quelques achats ou faire des choses qu’ils n’ont pas toujours le temps de faire."
David Denis, gérant de la librairie du Bois de Mons
"Le boycott n’a pas eu l’effet qu’auraient escompté les syndicats de salariés. Donc pour nous, c’est effectivement une bonne chose que cet appel au boycott n’ait pas été suivi par les consommateurs, et on les en remercie."
Olivier Maüen, porte-parole du SNI
Donner une voix aux indépendants
Faire grève coûte donc cher aux PME. Le SNI rappelle d’ailleurs que les syndicats pour indépendants existent justement pour faire entendre leur voix auprès du gouvernement.
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