Le parcours du chien guide : de la famille d'accueil au bénéficiaire

par

Bien utiles pour les malvoyants et non-voyants, les chiens guides sont éduqués près de 2 ans avant de former un binôme avec un bénéficiaire. Un parcours dans lequel les familles d'accueil jouent un rôle crucial.

Depuis bientôt 3 ans, Seatle accompagne Gaëtan, qui est aveugle, dans ses déplacements. "Je sais me déplacer seul avec ma canne, indique-t-il. Mais quand mon chien guide Seatle est avec moi, il m'évite les obstacles, les trous et autres dangers. Il me permet d'aller faire mes courses ou encore d'emprunter le train et le bus. Il augmente mon autonomie de déplacement". 
 
En plus de son rôle sécuritaire, Seatle joue un rôle important dans l'épanouissement personnel de Gaëtan et de sa famille. "En prenant le temps de les observer, on remarque leur intelligence, leur sensibilité et la confiance que ces chiens vous donnent. Je trouve que cela grandit l'homme et apporte un supplément d'âme dans une maison". 
 
Mais avant de former un bon binôme avec son maître, le chien guide suit tout un parcours d'apprentissage et de formation, par exemple auprès des Amis des Aveugles. Un parcours dans lequel les familles d'accueil sont primordiales. Cet été encore, une quinzaine de chiots sont à accueillir. 
 
"On recherche constamment des familles d'accueil, souligne Céline Rigolet, éducatrice chien guide aux Amis des Aveugles. Surtout des familles pour les chiots, mais également pour les soirs et week-ends pour les chiens qui sont en formation". Une deuxième voie dans laquelle Manu Dufrasnes, de Nimy, s'est engagée depuis plusieurs années. Actuellement, en plus de sa chienne Nala, elle héberge Indy. "Mon rôle est uniquement de m'occuper de sa détente après sa journée. Parce que je le conduis le matin au centre pour qu'il apprenne son métier de chien guide et je le reprends en fin de journée et les week-ends". 
 
Ayant terminé sa formation, Indy est en attente d'un bénéficiaire et peut partir à tout moment. Manu s'est attachée à ce chien mais est avant tout devenue famille d'accueil pour aider les autres. "C'est mon 5e chien, cela fait 5 ans que je me suis lancée dans cette aventure, raconte-t-elle. Forcément on est un peu triste mais on sait qu'on prend bien soin d'eux par après, et les bénéficiaires en ont plus besoin que moi. Il y a surtout cette joie de leur permettre de disposer d'un chien guide". Et puis les adieux ne sont pas définitifs. "En général les bénéficiaires sont très ouverts à l'idée qu'on puisse de nouveau venir voir le chien, ce qui aide beaucoup. C'est toujours de la joie, il n'y a pas beaucoup de difficultés à être famille d'accueil. C'est une bonne expérience. La preuve : je suis prête pour une 6e aventure sans problème", sourit Manu. 
 

Recommandations