Apprendre autrement à l'école de Genly

Depuis la mi-octobre, les élèves des écoles communales de Givry, Aulnois et Genly ont pris l'habitude d'apprendre en profitant de la nature qui les entourent. Aujourd'hui, à l'école de Genly, Monsieur Bryan et sa classe se sont attelés à une leçon sur les angles, en mode défis à relever à l'extérieur. Cette nouvelle pédagogie motive tout autant les élèves que les professeurs. 

C'est au pied de la cabane formée par des branches de saule que Monsieur Bryan donne les instructions. Aujourd'hui, pour sa leçon sur les angles, pas de tableau ni de grand compas.

« On va voir les angles de manière... naturelle avec des branches mais aussi des lattes des équerres, des rapporteurs mais en allant plus vers la nature »  sourit Bryan Romualdi, instituteur de 5/6è primaire à l'école communale de Genly.

Cette nouvelle façon d'enseigner est née de la volonté des instituteurs. Elle s'inscrit dans le plan de pilotage que certaines écoles communales de Quévy ont décidé d'adopter.

« L'idée est venue assez naturellement au sein des équipes de développer les classes du dehors, nouvelle pédagogie active qui propose de sortir des classes pour enseigner différemment et apporter d'autres démarches et une autre vision des choses. Ils se sont formés, concertés et ont fait des recherches et ont décidé de l'inscrire dans leur plan de pilotage » indique Frédéric Vanoverput, Directeur de l'école de Genly notamment.

Désormais, de la maternelle à la sixième primaire, les enseignants de Genly profitent donc du cadre qui leur est offert. Après leur formation, ils se sont lancés. Tout est question de motivation.

« Ça ne demande pas plus de préparation. Pour aujourd'hui, j'ai dû préparer tout ce qui était plastification, préparer la malle avec tout le petit matériel pour tout assembler et créer une activité du dehors » explique l'instituteur.

Une activité dehors peut-être mais pas sans règles. Comme en classe, il faut écouter et suivre les consignes pour évoluer dans le jeu proposé. Chaque groupe avance à son rythme. Les enseignants restent là pour prêter main forte en cas de problème. Pour les enfants voir les angles sous cet angle, c'est plus enthousiasmant.

« C'est beaucoup mieux car à la classe du dehors on peut courir, on peut s'amuser tant dis qu'à l'intérieur on est sur des chaises » souligne Tiliana, élève de 6è primaire.

« On doit travailler avec ce qu'on a, trouver des endroits pour écrire car on n'a pas de banc. On s'occupe, on court partout et on peut parler ! » ajoute Hugo.

Libérer la parole, retrouver le contact avec la nature, observer, manipuler, ces atouts de l'école du dehors ont un impact manifeste sur les apprentissages.

« On voit qu'il y a une plus grande part de motivation de part le fait de se dépenser, de bouger leur corps et au niveau des apprentissages, ils en retirent plus de bénéfices » a remarqué Monsieur Bryan.

Cette nouvelle pédagogie à l'essai dans un des deux groupes scolaires de l'entité devrait à terme s'étendre dans toutes les classes de Quévy, avec les adaptations propres à chaque implantation.