Guillaume Deneufbourg, 45 ans, franchit une nouvelle étape dans son parcours professionnel : traducteur depuis 23 ans, professeur à l'UMons, il devient en plus président de la Fédération internationale des traducteurs. Une première pour un Belge !
Ses yeux…. Et son ordinateur. Les outils de Guillaume en plein travail… traducteur depuis 23 ans, ce métier, c’est avant tout une passion. Une vocation
"Ça a commencé très tôt puisque c'est dès la première secondaire où j'ai eu la chance de tomber sur une prof qui m'a vraiment donné l'envie et le goût des langues étrangères. Et tout de suite, ça a fonctionné. C'est amusant parce qu'avec un de mes camarades de classe de l'époque que je côtoie d'ailleurs toujours aujourd'hui, on s'est dit Ah, ça serait pas mal si on pouvait devenir tous les deux traducteurs.... Ça fait vraiment partie de mon identité. Comme je le dis toujours. C'est vrai que je vis pour pour la traduction", confie Guillaume Deneufbourg
Formé en anglais et en néerlandais. Il se consacre aujourd’hui entièrement à son coup de coeur linguistique, le néerlandais. Ses journées : traduire des textes vers sa langue maternelle
"On peut traduire tout type de document. Ça peut être des jugements, des rapports économiques, ça peut être de la littérature. Ce qui est d'ailleurs mon cas. Et encore là, on pourrait distinguer les différents types de littérature et finalement tout type de texte, tout type de communication.
Pour l'instant, je traduis quand même beaucoup pour le domaine de la littérature. Et donc j'avance sur mes livres, sur mes essais ou sur mes romans. Comme ça. Mot après mot, ou plutôt ligne après ligne ou phrase après phrase ou idée après idée"
Et quand il n’est pas derrière son pc, il est en classe. Professeur a l’UMons depuis bientôt 15 ans, il transmet aux jeunes son amour pour les langues. Promouvoir et défendre les métiers de la traduction, c’est d’ailleurs une mission qu’il mène depuis des années en Belgique. Et désormais, il rayonne à l’échelle mondiale. Il est devenu pour 3 ans le président de la FIT. La fédération internationale des traducteurs. Elle regroupe des associations du monde entier liées aux métiers de la traduction
"Le rôle d'une association, c'est d'essayer de porter un peu la voix, une voix commune de tous ces professionnels, que ce soit vis à vis des pouvoirs publics, vis à vis du marché ou de la vie économique de façon générale, aux différents acteurs"
Une mission qui lui tient à coeur. Surtout dans une réalité où les intelligences artificielles menacent des professions non protégées comme celle de Guillaume.
"La plus grande menace pour les traducteurs-interprètes, ce n'est pas l'intelligence artificielle. La plus grande menace, c'est le manque de traducteurs et interprètes. C'est un message que j'essaye vraiment de porter le plus loin possible. On s'expose parfois à une pénurie de traducteurs et interprètes de qualité à cause justement de ces évolutions et de la perception que peut avoir le grand public par rapport à ces évolutions"
Augmenter la visibilité de ces métiers à travers le monde, c’est l’objectif qu’il se donne durant son mandat
"Tout le monde dit que la profession traverse une période difficile et donc il y a vraiment un effort encore plus important à faire pour essayer de faire comprendre au grand public à quel point les traducteurs et les interprètes sont essentiels. On se dit peut être que les traducteurs-interprètes ont un rôle à jouer, justement pour faire comprendre que l'intercompréhension mutuelle est un élément fondamental finalement de l'humanité"
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