C'est un première! Ce midi, le personnel et les directions de toutes les prisons belges, soutenus par l'administration ont mené une action pour s'indigner face à la surpopulation. A cette occasion, nous avons pu pénétrer dans la prison de Mons.
« Invivable ! En deux mots invivable. C’est énervement sur énervement » explique ce prisonnier.
« On se marche dessus littéralement. On ne sait pas prendre un repas à la table. On perd déjà notre féminité mais on perd aussi notre intimité et c’est désagréable » souligne une prisonnière
Vivre à 3 dans 9 mètres carré, c’est le quotidien de ces détenus de la prison de Mons. Aussi bien dans le quartier des hommes que des femmes, il n’est pas rare de devoir ajouter un matelas par terre.
« Les détenus ont été condamnés à une peine privative de liberté et pas à perdre leur dignité. Moi je suis honteux de devoir incarcérer des gens dans ces conditions » avoue Michaël Dewitte, Directeur f.f. de la prison de Mons.
Et cette surpopulation qui devient une habitude est devenue insupportable pour l’ensemble du personnel, qu’il soit pénitentiaire, administratif ou médical.
« Ca veut dire qu’il y a extrêmement de tensions, ça veut dire beaucoup de conflits à gérer et une charge de travail supplémentaire pour mes collègues et moi-même » souligne Jean-Christian Alvisse, agent.
« C’est ingérable. La surpopulation d’un côté n’est pas celle de l’autre côté. On est en manque de personnel et de places » indique Christine Lucas, secrétaire médicale.
C’est pour dénoncer une fois de plus les conditions de vie et de travail que tout le personnel s’est mobilisé aujourd’hui par une action symbolique et inédite. Ceux qui le pouvaient, sans mettre en danger leurs collègues restés à l’intérieur, sont sortis pendant une heure, direction en tête.
« On veut juste dire on est pas d’accord, on demande des solutions rapides, on demande une diminution de la surpopulation, une augmentation du personnel. On est en insécurité. Le personnel et à bout de souffle. Chaque semaine j’ai des gens qui viennent me dire qu’ils n’en peuvent plus. J’ai plusieurs membres du personnel en burn-out. On tient le coup parce que tout le monde force mais un moment la corde va casser », souligne Michaël Dewitte, Directeur f.f. de la prison de Mons.
La corde va casser car la réalité des chiffres est là. La prison de Mons, qui date de 1867, est prévue pour 301 détenus avec un encadrement limité à ce nombre mais aujourd’hui …
« Il y a 449 détenus et le cadre est de 217 pour 300 détenus. Ca ne saurait pas fonctionner correctement. Le personnel travaille en insécurité et c’est scandaleux » martèle le directeur.
L’action du jour adresse également un message au gouvernement fédéral qui planche actuellement sur la confection de son budget.
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