Delta, 5 lettres pour définir l'Unité d'assistance spéciale de la Police boraine. Cette unité fête aujourd'hui ses 20 ans. L'occasion de lever un coin du voile sur le travail quotidien de ces 15 policiers particulièrement entraînés.
Vous ne verrez pas leur visage et pour cause. Ces 15 policiers de la zone de police boraine font partie de l’unité d’assistance spéciale. Créée en mars 2005, elle répond à des situations locales sans devoir attendre le secours des forces spéciales de la police fédérale. Au quotidien, les policiers Delta s’occupent de leur tâches habituelles, chacun dans leur service. Mais quand on les appelle, ils deviennent membre de l’UAS, avec plusieurs motivations.
« L’action, ce pic d’adrénaline quand on fait ce genre de mission et puis aussi pour venir en aide aux collègues pour des missions à risque. C’est important qu’on soit là pour les aider à finaliser leurs enquêtes » explique le chef de l’UAS.
Car l’unité spéciale d’intervention agit dans deux cas de figures, avec toujours le feu vert du chef de corps.
« Il y a les opérations qui sont planifiées et celles qui sont inopinées. La plupart sont planifiées par notre service d’enquête et de recherches sur base de décisions judiciaires, venant de juges d’instruction pour ce qu’on appelle des perquisitions renforcées » explique Jean-Marc Delrot , chef de corps de la police boraine.
Pour ces perquisitions, l’unité dispose d’un matériel varié, qui a évolué au fil du temps. Mais aucun moyen supplémentaire n’est alloué pour l’UAS.
« De nouveaux véhicules sont arrivés au début 2020, il y a du matériel d’effraction qui est renouvelé, il y a maintenant un drone qui n’existait pas au début. C’est un investissement continu mais qui doit être raisonné par rapport à l’ensemble de la zone » poursuit le chef de corps.
Les policiers Delta sont volontaires. Ils ont suivi une formation spécifique et bénéficient d’entraînements renforcés 1 fois par semaine, puisqu’ils sont amenés à agir dans des situations particulièrement dangereuses.
« On a beaucoup de souvenirs : des chiens qui nous sautent dessus, des gens qui nous jettent des objets, des gens qui essaient à moitié nu de partir par l’arrière comme des gens qui nous reçoivent armés aussi » détaillent le chef de l’unité.
Pour répondre efficacement à ces situations, les policiers Delta sont soigneusement sélectionnés pour leurs capacités d’action, de réaction mais aussi de négociation parfois. Ils effectuent une cinquantaine d’opérations par an. Un système de collaboration est aussi établi avec l’équivalent montois.
« Ces unités sont souvent appelées à collaborer, à s’entraîner ensemble parce qu’elles sont amenées à se renforcer. Il y a le système de garde mais en journée ou pour de grosses opérations, les unités se renforcent pour avoir un plus grand nombre » souligne Bruno Lheureux, chef de corps de la zone Mons-Quévy.
Les unités spéciales d’assistance viennent également en aide aux zones de police de plus petite taille. Elles sont disponibles 24h sur 24, 7 jours sur 7.
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