Il y a plusieurs jours, un travailleur social du CPAS de Gand était poignardé à mort lors d'une visite à domicile. Cet évènement tragique remet au centre de l'actualité le climat d'agressivité auquel les travailleurs sociaux doivent parfois faire face.
Ce mardi matin à Quaregnon, une minute de silence a été observée par le personnel du CPAS et de la commune. Afin de marquer leur soutien au travailleur social tué lors d'une visite à domicile à Gand et afin de lancer un signal. "Aujourd'hui, on retrouve à certains moments une agressivité omniprésente, déclare Damien Jenart (PS), le bourgmestre de Quaregnon. On doit la dénoncer. Il n'y a pas que le CPAS qui est confronté à ces violences, mais également tous les services liés aux citoyens. C'était donc très important qu'on puisse faire un geste fort, conjointement, le CPAS et l'administration communale".
Heureusement, au niveau du CPAS, on indique que les incidents sont rares. "Je trouve qu'on a beaucoup de chance à Quaregnon, parce qu'on n'a pas de passages à l'acte, explique Véronique Roland, la directrice générale du CPAS de Quaregnon. On a parfois des phénomènes d'agressivité à l'accueil, parce qu'on est dans un vieux bâtiment qui ne permet pas de faire l'accueil dans les meilleures conditions. Et quand on a la moindre suspicion, des choses sont mises en place. On a également formé nos agents à la gestion de l'agressivité et on va le refaire. On les met en situation avec des jeux de rôles et des techniques pour désamorcer les situations d'agressivité".
Et lors des visites à domicile effectuées par les travailleurs sociaux, plusieurs outils existent. "On dispose d'outils informatiques qui nous permettent de prévenir lorsqu'on part, détaille Corentin Rousseau, travailleur social au CPAS de Quaregnon. On indique aussi les adresses vers lesquelles on se rend, ce qui permet d'avoir une vue d'ensemble. Et lorsqu'on a des personnes qui sont susceptibles d'être agressives, on a la possibilité de faire des visites conjointes, pour diminuer le risque".
Un dispositif est également prévu au niveau du bureau d'accueil du CPAS, en cas d'incident : un bouton panique. "Dès qu'il y a la moindre situation que la personne à l'accueil estime être une situation de danger, elle l'active et plusieurs travailleurs débarquent, éclaire Véronique Roland. Ils ne viennent pas tous près de la personne, certains restent en retrait, mais les plus expérimentés se rapprochent et en général calment le jeu".
Suite au drame du travailleur social tué à Gand, d'autres mesures devraient être prises par le CPAS de Quaregnon. "On a désormais un tableau supplémentaire sur lequel on vient noter nos moments de départs et les adresses, raconte Corentin Rousseau. Et je pense que des choses vont être mises en place, ça c'est certain. C'est en tout cas la volonté de l'institution de faire en sorte que ça s'améliore encore plus".
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