Le parc Hibakusha de l'UMons a été rénové

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Niché au sein du campus de la plaine de Nimy de l'UMons, le parc Hibakusha a été rénové. Ce lieu de mémoire en faveur du désarmement nucléaire peut désormais accueillir au mieux les étudiants.

Espace de mémoire consacré aux survivants et aux victimes des bombardements d'Hiroshima et Nagasaki, le parc Hibakusha du campus de la plaine de Nimy à l'UMons a été créé en 1989. Près de 40 ans plus tard, il a été rénové. "Le parc s'était fortement dégradé, raconte Gilles Smedts, membre du collectif Hibakusha. C'était une nécessité de le rénover et de le remettre au goût du jour, notamment pour le rendre plus attractif pour les étudiants. Beaucoup d'entre eux ne le voyaient plus et ne l'utilisaient pas. Il fallait redonner vie à ce projet et à la sensibilisation du désastre des armes et essais nucléaires". 
 
C'est ainsi que le collectif Hibakusha a interpellé l'Université de Mons et que des étudiants de la faculté d'architecture ont conçu le projet de rénovation dès l'année académique 2019-2020. "Il y a d'abord eu une première phase de supervision, explique Simon Blanckaert, professeur à la faculté d'architecture et d'urbanisme de l'UMons. Pour essayer d'activer la population étudiante et de les amener à penser et à voir ce lieu. Dans un deuxième temps, en bureau et en atelier, l'idée était de tenter de dessiner les plans, de voir comment cela pouvait être réalisable et de questionner la faisabilité. C'est un bel aboutissement, dans le sens où dans les métiers de l'architecture, on a besoin de comprendre ce qu'il se passe entre la conception en atelier et la réalité sur le terrain. Voir ce que les étudiants sont capables de faire, je trouve cela génial". 
 
Des panneaux didactiques vont être installés et des plaques commémorant les dates et lieux d'essais nucléaires vont être ajoutées sur les stèles centrales. Mais l'espace Hibakusha est déjà prêt à reprendre de plus belle son rôle de plaidoyer pour le désarmement nucléaire. "Maintenant, il est vraiment représentatif d'un lieu de mémoire, d'action et de réflexion, lance Philippe Dubois, le recteur de l'Université. Il y a une structure métallique qui entoure la capsule temporelle que nous venons de mettre. Ce lieu va être verdurisé, pour démontrer qu'il y a une notion de temps très importante. Le temps c'est surtout de ne pas oublier ce qu'il s'est passé et ce que nous risquons encore de vivre, ne fût-ce qu'aux frontières de l'Europe". 
 
La capsule a été remplie de nombreux messages de paix, qui, les signataires l'espèrent, seront écoutés par les générations présentes et futures. 


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