L'entreprise Recotri, située à Ghlin, relance son projet d'extension et souhaite notamment construire une centrale à béton. Une nouvelle demande de permis vient d'être introduite. Les riverains sont déjà prêts à s'y opposer.
Juste en face de sa maison, Claude Legrand analyse la nouvelle porte de secours installée chez Recotri. Visiblement mal placée par rapport à la voirie, la porte est un exemple anecdotique de ce qui interpelle les riverains de Recotri depuis plusieurs années. Selon eux, l’entreprise n’a pas sa place à quelques mètres de leurs habitations. Ils déplorent des nuisances sonores et visuelles récurrentes.
L'usine devait isoler le bâtiment, ça n'a jamais été fait. Il devait y avoir des systèmes d'extraction de poussière, il n'y en a pas. Il y a des vibrations importantes dans les maisons de notre rue, et certaines présentent même des fissures à l'intérieur. Nous sommes constamment dans le bruit.
Le bruit justement, les riverains le craignent d’autant plus avec la nouvelle demande de permis qui vient d’être introduite par Recotri. Ce matin, ils viennent d’ailleurs d’être officiellement informés de l’ouverture de l’enquête publique dès la semaine prochaine. L’entreprise de tri et concassage de déchets inertes souhaite réorganiser ses activités et construire une centrale à béton pour en fabriquer jusqu’à 60.000 mètres cubes par an.
Nous avons lancé une pétition dernièrement et nous avons récolté plus de 100 signatures en à peine 3 heures. Les gens sont absolument contre, ce n'est pas l'endroit pour une telle entreprise.
Maxime Pourtois, échevin de l'urbanisme et de l'aménagement du territoire à Mons, explique :
Le collège suit le dossier Recotri depuis très longtemps et s'est toujours positionné auprès des riverains, qui subissent des nuisances qui nous semblent illégitimes. C'est d'ailleurs pour cela que nous nous sommes opposés au premier permis et que nous avons refusé le second en 2022. A chaque fois que nous le pouvions, nous saisissions la Région Wallonne pour venir constater des infractions, ce qui a d'ailleurs donné lieu à un scellé sur l'entreprise Recotri. Le point de vue du collège est donc simple. Nous avons une boussole : la quiétude légitime des riverains. Nous visons non seulement à la défendre, mais aussi à la renforcer, notamment en changeant le plan de secteur pour rendre les conditions plus sévères pour le développement de l'usine Recotri, qui aujourd'hui, est située en zone industrielle.
Recotri de son côté affirme travailler dans ses droits en terme de volume sonore et d’heures d’activité. L’enquête publique s’ouvrira ce 22 avril. Il reviendra ensuite à la Région Wallonne de trancher.
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