C'est une première wallonne ! Le Centre public d'action sociale de Colfontaine est le premier à avoir adopté une charte d'utilisation de l'intelligence artificielle générative. L'idée n'est pas de remplacer les agents, mais de faire face aux défis.
Utiliser l’intelligence artificielle est devenu une habitude au CPAS de Colfontaine. Pour encadrer cette pratique, le directeur général, féru de nouvelles technologies, a décidé de former son personnel. On ne fait pas n’importe quoi n’importe comment !
« On explique aux travailleurs ce qu’il peut donner à l’intelligence artificielle. On ne donne pas de données sensibles, concernant les bénéficiaires. On l’utilise pour des tâches balisées et validées par la direction » souligne Florentin Ost, Directeur général du CPAS de Colfontaine.
Alyson reçoit quotidiennement des personnes qui viennent solliciter une aide en matière énergétique. Elle utilise l’ia pour gagner du temps dans les tâches administratives.
« Ce temps il est plus optimisé et centré sur l’accompagnement de la personne. On peut retrouver une relation plus humaine et moins être moins dans l’administratif » explique Alyson Durieux, tutrice énergie au CPAS.
Dans un autre bureau, William rédige souvent des rapports. Il utilise les outils d’intelligence artificielle préconisés par sa direction pour rechercher des données, par exemple. Mais il prend certaines précautions.
« Ca sert à rechercher des informations particulières mais je vais l’utiliser pour des domaines dans lequel je m’y connais parce que parfois les réponses sont un peu à côté de la plaque. Ca ne remplacera jamais l’humain, ça ne remplacera pas notre réflexion mais ça nous aide à structurer des contenus, à vulgariser aussi pour faire passer une réglementation à des collègues qui ne s’y connaissent pas » détaille William Sauro, coordinateur administratif.
L’intelligence artificielle aide aussi les travailleurs à être tous sur le même pied quand ils rédigent. C’est une véritable aubaine pour Alyson qui est dyslexique ou pour Fadi, le responsable de l’épicerie sociale.
« Dans mon cas, comme le français n’est pas ma langue maternelle, l’ia m’aide pour les tâches administratives » indique Fadi Al-Amir, responsable de l’épicerie sociale.
On le voit, l’ia est ressentie ici comme une véritable aide, une aide permet d’encadrer encore mieux les bénéficiaires en dégageant du temps. Et ce temps sera bien précieux pour gérer les réformes à venir.
« On attend environ sur 2026, 200 bénéficiaires de plus. Il va falloir engager du personnel supplémentaire pour traiter les dossiers. On envisage d’engager deux assistants sociaux et un collaborateur administratif » détaille Florentin Ost.
L’intelligence artificielle viendra donc bien à point pour être plus efficace, sans bien sûr remplacer l’humain.
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