Début de la semaine prochaine, les premières lettres vont arriver chez les personnes qui seront exclues du chômage, suite à la réforme prévue par le gouvernement fédéral. A la CSC, on prépare les troupes à ce changement et on a fait les comptes.
Ambiance studieuse à la CSC. Les permanents de Mons et La Louvière sont réunis pour s’organiser face aux vagues d’exclusions du chômage qui débuteront au premier janvier 2026. D’ici là, il faut savoir comment répondre aux affiliés qui verront arriver la lettre de l’ONEM les informant de leur exclusion. A Mons-Borinage, ce sont 7559 personnes qui sont concernées, en 2026. La première vague concerne notamment ceux qui cumulent 20 ans de chômage.
« On parle ici des personnes qui ont, depuis le début de leur carrière, à la sortie de leurs études, cumulé 20 années d’allocations de chômage. On parle donc des personnes qui ont travaillé, qui ont des carrières hachées suite à des licenciements. Mais si elles ont cumulé 20 ans d’allocations, elles seront effectivement exclues » souligne Madjid Meddour, Permanent interprofessionnel Mons-La Louvière.
Ces personnes représentent 40 % des exclus. Les 60 % restants sont des jeunes, suite à un changement de la période d’insertion.
« Avec cette réforme on passe de trois années d’allocations d’insertion à une année. La majorité des personnes qui seront exclues au 1er janvier, ce seront des jeunes de moins de 25 ans qui n’auront plus qu’un an d’allocations et qui seront exclus au 1er janvier. Moi j’ai eu un jeune hautement diplômé qui n’arrive pas à trouver dans sa filière. Il va devoir se retourner très rapidement et trouver un emploi dans un autre secteur que le sien » explique Madjid Meddour
Parfois aussi, il faudra retourner vers de nouvelles formations. C’est une des solutions proposées.
« On leur propose un accompagnement, des conseils par rapport aux formations, notamment celles du FOREM liées aux métiers en pénurie et qui sont encore accessibles jusqu’au 31 décembre 2025. On les conseille aussi par rapport à l’emploi. Notre but c’est que les gens trouvent un emploi convenable et stable. On les oriente aussi par rapport aux organismes d’insertion. En parallèle, on les informe par rapport à leurs droits aux CPAS parce que la majorité des personnes vont se tourner vers un CPAS pour pouvoir survivre en 2026 » poursuit le permanent.
De septembre à novembre, la CSC organisera des séances d’information dans ses différents locaux régionaux, à Mons, Dour, Colfontaine ou Baudour. Elles sont ouvertes à tous.