La semaine du ruban blanc dédiée à la sensibilisation des violences faites aux femmes a débuté hier. À cette occasion, les plans de cohésion sociale de Dour et de Quiévrain se sont associés. Leur but : proposer une série d'activités autour de ce thème.
Rencontre avec les participantes d’un atelier de Krav-maga, de self défense pour contrer la violence faite aux femmes.
Lutter contre la violence : un sujet tabou
Participer à un atelier de self-défense pour contrer la violence ne veut pas dire que les femmes présentes sont toutes victimes ! Certaines le sont peut-être, mais le sujet est tabou. Pour sensibiliser, mieux aborder la violence de manière plus générale.
C’est pour cela qu’à Dour et pour les Haut-Pays, notre volonté était d’étendre le sujet aux violences intrafamiliales. Montrer que ça touchait tout le monde. On s’est rendus compte que quand on étiquetait uniquement violences conjugales on avait moins de gens. Mais comme vous pouvez le voir aujourd’hui, ça a beaucoup de succès. On a beaucoup de personnes qui participent à nos activités.
(Virginie Urbain, Chef de projets – Plan de cohésion sociale – Dour)
La solution ? Du self défense pour contrer la violence faite aux femmes.
Une femme sur cinq subirait de la violence physique et / ou psychologique de la part de son compagnon. Les activités ludiques sont des portes pour amener la victime à parler de ses problèmes. Parfois cela se fait de manière complètement inattendue.
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On subit, parce qu’on n’apprend pas à se défendre. Donc on subit. Si on avait eu des techniques de défense on ne se serait pas laissées faire ! Ce n’est pas du tout facile de parler. On n’en parle jamais. D’ailleurs je crois que je ne l’ai jamais dit. Et pourquoi tout d’un coup en parler ? Peut-être l’âge. Peut-être l’âge oui qui m’empêche d’oublier ? Peut-être que ça me fera du bien de le dire. Je n’en sais rien.
(Témoignage d'une victime)
L’activité du jour, c’est Krav-maga, une technique de combat israélienne version Monsieur et Madame tout le monde.
C’est surtout apprendre à avoir une réaction la plus rapide possible. Quelqu’un vous tient votre t-shirt ? Ok je vais enlever sa main, je vais le pousser. Ça va dépendre de l’amplitude de l’agression aussi. Si vous avez une agression physique, il faudra parer le plus vite possible. Et contre attaquer le plus vite possible aussi.
(Grégory Decoux – Instructeur de Krav-maga).
Le fait d’être une femme, pour certains hommes, semble être une raison suffisante pour l’agresser. C’est avant tout pour se défendre de personnes mal intentionnées que ces participantes sont là aujourd’hui. Acquérir les bases de self défense pour contrer la violence est devenu pour elles un objectif à atteindre. Elles veulent pour pouvoir faire face en cas d’agression.
Il y a de la violence partout, même au Bancontact ou sur le parking, en train de prendre de l’essence. Oui clairement, il y a des risques partout. Je suis là parce que je veux aider les autres personnes. On n’a pas le droit de battre une femme, c’est tout. Et pas seulement qu’en rue, même à la maison. Il y a des maris qui sont quand même agressifs, mais pas le mien attention !
( Témoignage d'une participante)
La violence conjugale touche tous les milieux sociaux, toutes les cultures, mais aussi tous les âges. Dans le monde, une femme sur trois en est victime.
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