Depuis plus de trente ans, une société née à Boussu mais implantée à Dour, fabrique des jeux en bois pour collectivités et particuliers. Cette aventure, qui a commencé un peu par hasard, se poursuit aujourd'hui, malgré la crise sanitaire. Une crise qui a d'ailleurs fait augmenter la demande chez les particuliers. Portrait.
Le jeu en bois et Pierre Brack, c'est une histoire née en 1989. L'homme n'était pas vraiment destiné à faire le bonheur des petits et des grands. Des études de kiné qui tournent court et la naissance d'un enfant lui ont donné de nouvelles idées...
« On avait un jardin, il voulait un jeu en bois ; on lui a acheté, c'était il y a plus de trente ans. De fil en aiguille un ami a vu le jeu et en voulait un. Je lui ai dit attends, on va essayer de t'en faire un. On a trouvé le bois, on a fait une petite étude de marché et on a vu qu'il n'y avait pas beaucoup de fabricants de plaine de jeux en bois dans le coin » détaille Pierre Brack.
C'est ainsi que l'aventure a commencé. Depuis, la société a bien grandi. Pierre Brack a trois ouvriers. Ensemble, ils font tourner l'affaire. Tout commence dans cet atelier dourois où sont imaginés et montés les jeux.
« On essaie de dessiner tout de A à Z. Ca va d'un portique simple à des complexes de tours ou des jeux à thème. Depuis 3 ou 4 ans on a mis au point une cabane à dormir, pour un usage privatif », explique le chef d'entreprise.
Les privés représentent environ 1/3 des commandes, des commandes qui ont évolué avec la crise sanitaire.
« Les gens étaient confinés. Ils ne savaient pas partir. S'ils avaient un jardin, il fallait occuper les enfants. On a vu une évolution au niveau privé dans le chiffre d'affaires annuel », poursuit Pierre Brack
Malgré tout, les collectivités restent largement majoritaires : communes, mais peu dans la région, parcs de loisirs ou écoles forment le gros de la demande. Aujourd'hui, c'est à l'Athénée Marguerite Bervoets à Mons qu'un petit train est installé à destination des trois / six ans. Une création maison...
« C'est un modèle qui date ! On l'avait trouvé dans une bande dessinée et remis au goût du jour. On a dû l'adapter pour qu'il soit plus ludique pour que les enfants trouvent un petit terrain de jeu » souligne Pierre Brack.
Comme toutes les installations, elles doivent répondre à des normes strictes qui ont évolué au fil du temps. La surveillance reste néanmoins de mise.
« On est chaque fois à deux adultes pour surveiller. On devra regarder s'ils ne grimpent pas sur les jeux. Il n'y aura pas de souci, ils seront très contents », précise Julie Piret, institutrice maternelle à l'Athénée royal Marguerite Bervoets.
Faire le bonheur des enfants, et indirectement celui des parents, c'est la motivation principale de cette société. Les deux tiers des jeux fabriqués sont vendus en Wallonie, mais parfois ils traversent les frontières...
« Ca nous arrive d'aller monter des belles plaines de jeux dans le Sud ou du côté de Bordeaux. Au niveau collectivités, on est en Alsace, près de Paris. On a aussi des jeux qui sont partis dans des îles lointaines par conteneurs », détaille Pierre Brack.
Une belle aventure devenue adulte aujourd'hui, avec toujours à la tête un fondateur qui garde une âme d'enfant.
« Je m'amuse donc c'est très très bien. Je vais continuer à m'amuser encore quelques années et puis on ira rêver ailleurs », conclut l'entrepreneur.