Les temps sont durs pour les refuges animaliers. Eux aussi subissent de plein fouet l'inflation et l'augmentation des prix de l'énergie. A cela s'ajoute une problématique plus que jamais d'actualité : les chiens en saisie.
Ces derniers coûtent des milliers d'euros et mettent en danger la survie des refuges.
Les chiens en saisie ne peuvent pas être mis à l'adoption, le refuge doit attendre d’être légalement propriétaire pour le faire. En attendant, ils sont soignés, nourris et hébergés et coûtent donc beaucoup d'argent à l'ASBL: 10 euros en moyenne par jour et par chien.
"16 cages sont actuellement occupées par les chiens saisis. Cela nous a coûté jusqu'ici 15 000 euros environ. Et cet argent, on ne le reverra probablement jamais car, souvent, les propriétaires sont insolvables ou en prison" Philippe Lengellé - Responsable de l'Etoile de Bonté à Quaregnon
Image
Une lenteur administrative
Et généralement, les dossiers n'avancent tout simplement pas. Oscar, un malinois, est ici depuis plus d'un an et demi. Malgré les relances de l'ASBL, il n'y a toujours aucune nouvelle pour son cas. Certains dossiers sont mêmes perdus, c'est le cas d'un berger allemand.
Ces lenteurs et ces problèmes administratifs sont en train de mettre en péril la situation financière du refuge.
"Il nous reste 7000 euros pour le mois prochain, ce n'est rien du tout pour un refuge... On vient de remplir la cuve à Mazout de 4000 litres, je vous laisse imaginer le prix..." Philippe Lengellé - Responsable de l'Etoile de Bonté à Quaregnon
Pendant de longs mois voire années, ces cages sont donc bloquées et empêchent le refuge d'accueillir de nouveaux pensionnaires. Les chiens saisis quant à eux restent en attente et n'ont pas la chance de trouver une nouvelle famille.
"Ces chiens là n'ont déjà pas eu une vie heureuse. Et en plus, on doit les remettre en cage, pendant un long moment... C'est inadmissible..." Philippe Lengellé - Responsable de l'Etoile de Bonté à Quaregnon
Image
"Il faut des solutions rapidement!"
Le refuge demande donc que des compensations financières soient prévues pour ces chiens, notamment au niveau des coûts vétérinaires qui sont souvent très importants. L'ASBL demande également que des procédures administratives plus courtes soient instaurées pour ces cas précis.
"Je suis abasourdi par ce que je viens d'entendre. Je m'engage à être le relais entre les difficultés de l'ASBL, le Parlement Wallon et le cabinet de la Ministre en charge du bien-être animal" Jean-Pierre Lépine (PS) - Député wallon et président de la commission du bien-être animal du Parlement Wallon
A l'étoile de bonté la situation est critique, des solutions doivent être trouvées de toute urgence. A la fois pour soulager financièrement l'ASBL mais aussi pour libérer des places. Avec le nombre d'abandons en constante augmentation, le refuge est saturé depuis de nombreux mois.
Sur le même sujet
Recommandations
Image
Mons - « Cats & Chill », le nouveau coworking original
Cats & Chill, c’est le nom du tout nouvel espace de coworking qui a ouvert hier en plein centre ville, à la rue de Houdain. Des chats et une ambiance japonaise sont au coeur de ce lieu de travail partagé original. Camille Ulens et Philippe Hardy l’ont découvert pour nous.
Image
Rallumer l'éclairage la nuit ? Les Bourgmestres borains sont divisés !
C'est une question que de nombreux bourgmestres se posent actuellement : Faut-il rallumer l'éclairage public la nuit ? Suite à la hausse des prix de l'énergie, la plupart des communes de notre région avaient en effet décidé de le couper avec à la clé certaines économies. Mais pour l'heure dans le Borinage, les avis sont plutôt partagés.
