Des petites truites dans la Grande Honnelle

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Début janvier, deux écoles de la région recevaient des oeufs de truite pour les élever. Ce projet, baptisé Aquaschool, est mené par le contrat de rivière de la Haine. Après plusieurs semaines d'élevage, l'heure était au retour à la rivière pour les truites.

Les élèves de l'Ecole Sainte-Waudru de Frameries se sont rendus sur les bords de la Grande Honnelle pour procéder à l'opération.
C'est le grand jour pour ces bébés truites patiemment élevés par deux classes de notre région. Après deux mois à grandir dans un aquarium, elles rejoignent la Grande Honnelle, un cours d'eau qui n'a pas été choisi au hasard. Car les truites sont exigeantes et manifestement les élèves le savent..

« Essayez de vous souvenir des critères qui sont indispensables pour la survie de la truite fario. Rappelez-vous, c'est important, on ne relâche pas les truites dans n'importe quelle rivière » insiste Ugolin Martin, coordinateur-adjoint du Contrat de Rivière Haine, à l'origine du projet Aquaschool.

«  Il faut que l'eau soit claire, qu'elle soit oxygénée et pour qu'elle soit oxygénée, il faut qu'elle soit en mouvement et c'est bon, » souligne Haroun, Elève de sixième primaire à l'Ecole libre Sainte-Waudru de Frameries

La rivière étant propice, c'est l'heure de la libération.

« Je suis en train de ramasser les truites pour pouvoir les relâcher dans la rivière. Elles vont faire trente centimètres quand elles seront grandes, » explique Emeline, élève.

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Cette activité a manifestement plu aux élèves, très préoccupés par le sort de ces truites... Tout au long des deux mois d'expérience, ils ont pris soin des oeufs, chaque jour au sein de leur classe...

« On a regardé s'il n'y avait pas de mort. On a pris des relevés chaque semaine, On avait des tigettes pour regarder s'il y avait des nitrates ou des nitrites dans l'eau » détaille, Eloge, élève de 6è primaire.

Ce projet, subventionné en partie par Google, a permis aux élèves de grandir et aux professeurs de pouvoir développer des activités pédagogiques variées. Des activités qui sont venues soutenir les animations organisées par le contrat de rivière.

«  Les enfants étaient vraiment enchantés. Le projet a permis de développer leur autonomie car ils étaient complètement responsables », explique Fabienne Druart. « Pour ma part, j'ai reçu un dossier pédagogique qui me permettait en classe, entre les animations, de faire des activités aussi bien en mathématiques, en français et en éveil bien sûr, sur le poisson et la géographie. On a regardé où était Honnelle et Roisin, car beaucoup ne connaissent pas. On a étudié avec la carte et on a calculé la distance jusqu'ici », pousuit-elle.

En tout, ce sont près de 240 petites truites qui ont été relâchées, sur 400 oeufs reçus. Un bilan plus élevé que lorsque les oeufs sont pondus naturellement dans la rivière. Pour l'heure, Aquaschool n'est pas encore tout à fait terminé pour les deux classes participantes.

«  Ils ont encore une activité à faire avec le Parc d'Aventures scientifiques de Frameries où ils vont faire un autre exercice pédagogique. Ils vont présenter le projet sous forme de journal télévisé. Ca ce sera la dernière étape et le projet avec ces classes-ci sera fini. Par contre, Aquaschool vise à être répété chaque année dans différentes écoles », conclut Nicolas Brasero, Coordinateur du Contrat de Rivière Haine.

Une façon d'éveiller les enfants à l'élevage d'espèces indigènes, qui peuvent aujourd'hui retrouver leur milieu naturel.


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