Désormais, Mons compte 7 gardiens de la paix constatateurs. Ils remplissent les mêmes missions qu'un gardien de la paix mais exercent un rôle supplémentaire. Ils ont le pouvoir d'établir des constats qui peuvent déboucher sur une sanction administrative.
En pleine après-midi, un véhicule est stationné sur un passage pour piétons dans le centre-ville montois. Pas de chance pour lui, Guylian et Georges veillent au grain. "Il gêne la circulation des piétons et peut les mettre en danger, détaille ce dernier. Dès lors mon collègue constate l'infraction et prend une photo qui sera envoyée au fonctionnaire sanctionnateur qui décidera s'il faut verbaliser ou non".
Si le duo peut faire cela, c'est parce qu'ils sont gardiens de la paix constatateurs. "Dans ce cas-ci, si j'avais été un gardien de la paix classique, j'aurais mis un papier blanc qui sert plutôt à titre préventif pour dire à la personne que ce qu'elle a fait n'est pas bien et qu'elle doit éviter de reproduire ce comportement, explique Guylian D'Eramo. Par contre, en tant qu'agent constatateur, j'ai le pouvoir de faire de la répression : je dresse mon constat et la personne risque d'être verbalisée".
Pour posséder la casquette de constatateur, les gardiens de la paix ont suivi une formation supplémentaire. "C'est un module donné par la police, éclaire Georges Plateau. Elle nous apprend à dresser des constats et il y a des examens à passer. Si c'est réussi, on peut avoir la carte ministérielle".
Au nombre de deux avant janvier, ils sont désormais sept constatateurs parmi les 39 gardiens de la paix de la Ville de Mons. "C'est une montée en puissance, raconte Nicolas Martin, le bourgmestre de Mons (PS). L'objectif c'est qu'on puisse faire en sorte qu'il y ait de plus en plus de gardiens de la paix qui puissent devenir agent constatateur. Quitte aussi à faire en sorte que certains puissent passer une équivalence de diplôme le cas échéant, c'est un plus qu'on va proposer à ceux qui n'ont pas leur diplôme secondaire supérieur, qui est la règle absolue pour pouvoir procéder à des constats. Puisque notre but est vraiment de pouvoir serrer la vis au niveau des incivilités dans l'espace public, que ce soit le stationnement, la propreté ou la dégradation de biens publics".
Georges et Guylian tiennent tout de même à rassurer les gens. Ils n'abuseront pas de leur rôle et restent dans la prévention avant tout. "On reste toujours abordables, dit Georges. Si vous avez des questions, si vous commettez une infraction et que vous nous expliquez avoir rencontré un soucis, on est toujours en mesure de pouvoir vous préciser ce qu'il s'est produit et on ne vous laissera pas dans le vent. Oui on est gardiens de la paix constatateurs mais je pense qu'il reste important de continuer à être proche de la population, lui parler et être jovial".
Exemple avec un cas de panneau de circulation masqué par de la végétation. "Avant de verbaliser, on va demander au propriétaire du bâtiment pourquoi le panneau n'est pas dégagé et lui conseiller que ça soit fait. Si plusieurs semaines plus tard on remarque que la situation n'a pas changé, à ce moment-là on passera au côté répressif. Mais on reste tout de même dans la prévention en premier lieu".
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