Le bruit du marteau qui frappe le fer rythme le quotidien de l'école de maréchalerie installée au sein de l'hippodrome de Wallonie.
Pourtant jusqu'il y a peu son avenir était menacé mais grâce à la reprise des activités par la promotion sociale de Jemappes/Quiévrain, ce sont 2500 étudiants en tout qui sont depuis le 1er janvier répartis dans notre région et également à Bruxelles et Libramont.
« Le site montois est symbolique puisqu'il est implanté au sein de la structure de l'hippodrome » précise Yves André, le nouveau directeur. « De la même manière, l'école de Libramont se trouve à l'endroit de la fameuse foire. Nous devenons donc un interlocuteur qui compte dans le milieu. »
Une bonne nouvelle qui intervient au moment où la région wallonne annonce son intention de quitter l'actionnariat de l'hippodrome au profit du privé. Une étude est en cours mais la pérennité de la formation sur le site fait partie des conditions indispensables pour tout repreneur. Aussi bien pour l'école de maréchalerie que pour le centre hennuyer situé juste à côté.
« C'est un centre multidisciplinaire très performant qui envoie des étudiants un peu partout en Europe. Ce serait donc triste de ne pas veiller à la pérennité de cet outil que nous développons depuis près de 20 ans. » ajoute de son côté Achille Cassart, l'administrateur-délégué de l'hippodrome de Wallonie.
Souvent méconnu dans l'ombre des cavaliers, le métier de maréchal-ferrant est pourtant essentiel. Bien qu'exigeant physiquement, de plus en plus de femmes se lancent d'ailleurs dans l'aventure.
« Je m'en sors aussi bien qu'un garçon ! » réagit Shanon, élève en troisième année. « J'adore ce que je fais, c'est plus une vocation qu'un métier. »
Entre 30 et 40 élèves se forment ici chaque année à la maréchalerie. Une option consacrée à la coutellerie devrait par ailleurs s'ouvrir le mois prochain.