Suivre des cours différemment, dès 10 ans, ce sera bientôt possible à Wasmes. devant les difficultés rencontrées par certains de ses patients, Sophie Dehon, neuro-psychologue a décidé de lancer une école secondaire du degré inférieur, à partir de septembre 2021.
C'est à deux pas du buste de Vincent Van Gogh à Colfontaine que s'installe petit à petit l'école Autrement. Cette ancienne ferme abrite un atelier de ferronnerie, une des passions de Sophie Dehon, neuro psychologue. La jeune femme compte bien mettre ses compétences au service d'élèves ou plutôt d'apprenants différents, dès septembre prochain.
«J'ai rencontré beaucoup d'enfants pour qui le système traditionnel ne répond pas aux besoins. A force de réfléchir, je me suis demandé ce que je pouvais faire pour eux. Au final, je me suis dit qu'il valait mieux changer le système et en créer un nouveau à partir des besoins et puis voir comment tout regrouper autour d'un projet », détaille Sophie Dehon, initiatrice du projet.
Ce projet vise les élèves du premier degré de l'enseignement secondaire, à partir de 10 ans car c'est une école inclusive. L'enseignement privé suivra néanmoins les obligations légales quant aux brevets à obtenir. Pour y parvenir, c'est la méthode d'enseignement qui sera différente.
« Les enfants apprennent sur les cahiers au début de la journée. Ensuite, ils mettent en pratique ce qu'ils ont appris » , poursuit la neuro-psychologue
Pour parvenir à ce type d'enseignement qui met l'accent aussi sur la coopération, le nombre d'apprenants sera limité à 12. Sophie Dehon sera épaulée par des spécialistes pour certaines matières.
« Il y aura une journée qui sera dédiée aux axes littéraires, je m'en occuperai. Pour les maths et les sciences, ce sera deux autres intervenants pour travailler en équipe, garder une certaine objectivité aussi et que chaque élève puisse apprendre autant qu'il a envie » précise Sophie Dehon.
Reste que ce type d'enseignement n'est pas destiné à tout le monde. Le prix constitue un frein important.
« On a fait un effort pour maintenir le prix le plus bas possible mais comme on a aucune aide de l'état, on devra faire payer une mensualité de 500 euros par élève », admet Sophie Dehon.
Des élèves pour ce type d'enseignement il y en a. Une école primaire du même type existe déjà à Jemappes. Celle de Colfontaine pourra faire la continuité. Il reste néanmoins de la place pour des adolescents qui viendraient de l'enseignement traditionnel.