De nouvelles mesures concernant les activités extra-scolaires chez les plus jeunes ont été prises ce mardi par les ministres de la Jeunesse des différentes Communautés et validées ce matin lors du kern.
Concrètement, les 13-18 ans qui étaient jusqu'ici privés d'activités pourront reprendre, une seule activité, en extérieur et par bulle de 10. Des mesures qui n'arrangent pas les clubs de tennis notamment, pour qui rien ne change. Reportage Jérémie Ulens Quentin Flament.
Noah Barbiot a 17ans. Il pratique le tennis depuis son plus son âge. 2 fois par semaine, il vient se défouler ici au tennis club d'Havré. Mais pour l'instant, la pratique de son sport lui est tout simplement interdite.
"Cela fait quasi 3 mois qu'on ne peut plus venir jouer ici ! On ne peut pas se défouler et c'est ce qui est le plus frustrant ! On est démotivés, on a plus de perspectives pour la fin de semaine et c'est compliqué de se donner des objectifs pour la suite" explique Noah.
Cette semaine, face à l'appel de nombreux pédopsychiatres, des mesures ont été prises pour permettre aux ados de reprendre des activités. Mais en extérieur uniquement. Une décision que l'on déplore ici au tennis club d'Havré.
"C'est un peu l'incompréhension au niveau de ces mesures" déclare Yves Pevenage, moniteur au TC Havré. "Pour les ados, cela ne va pas changer grand chose par contre les moins de 12 ans ne pourront plus pratiquer qu'une seule activité, et donc cela va encore plus nous compliquer la vie. Mais pour les ados, je sais que certains ne vont pas très bien ! Ils sont privés de leur sport, privés de tout, et n'ont plus que leur ordinateur à la maison ! " poursuit-il.
"Ils pourraient se rendre compte de la place du sport dans leur vie ! "
Fatigués par les cours à distance, privés d'activités sportives et de perspectives, les adolescents semblent faire partie de la population la plus touchée par les mesures sanitaires. Au sein des clubs sportifs, on craint aujourd'hui que certains démotivés ou habitués à rester chez eux, ne reviennent plus lorsqu'il sera possible de reprendre. Une hypothèse toutefois difficile à objectiver.
C'est difficile de faire des prédictions et cela va dépendre un peu de combien de temps tout cela va durer" analyse Justine Gaugue, Chef de service au Service de Psychologie Clinique de l'Enfant et de l'Adolescent de l'UMons. "Mais cela pourrait aussi avoir l'effet contraire. Celui de se rendre compte de la place que le sport occupe dans la vie car quand on est privé de quelque chose, cela développe aussi parfois une motivation à le retrouver après."
En attendant, une pétition signée par plus de 10.000 personnes a été remise ce week-end à la Ministre des Sports pour permettre la reprise du tennis en intérieur chez les + de 13 ans.