La Ville change de visage. De nombreux projets sont actuellement en cours et vont modifier à court ou à moyen terme l'architecture montoise. Des projets qui, pour nécessaires qu'ils soient, ne sont pas toujours bien accueillis ou perçus par la population.
Des citoyens qui se mobilisent et des objectifs qui ne sont pas toujours simples à conjuguer.
Des chantiers immobiliers sont actuellement en cours ou en projet aux quatre coins de la Ville. Témoins d'un dynamisme économique et d'une évolution urbaine et architecturale qu'il faut orchestrer, en fonction de facteurs parfois divergents. Des entrepreneurs qui construisent, des architectes qui imaginent, des politiques qui règlementent. Mais aussi des citoyens, de plus en plus attentifs.
Etienne Godimus, Doyen de la Faculté d'Architecture de l'UMons : "ça concerne tout le monde, personne n'est indifférent, l'architecture est est de plus en plus importante"
Maxime Pourtois, Echevin de l'Urbanisme, Ville de Mons : "Il y a un travail pédagogique important, les investisseurs de plus en plus souvent, prennent l'initiative d'organiser des réunions citoyennes pour expliquer leur projet, même s'ils sont libres de construire sur un terrain qui leur appartient."
Les règles sont-elles toujours bonnes à suivre ? Quand prime l'intérêt collectif sur les réalités particulières ? Les citoyens doivent-ils être concertés ou peuvent-ils décider sans forcément connaître tous les détails d'un dossier ?D'autant que les procédures existent, garde-fous des extravagances ou des projets mal ficelés. Elles peuvent aussi être décourageantes pour certains promoteurs qui n'ont pas volonté à remplacer les oeuvres de bienfaisance.
Etienne Godimus, Doyen de la Faculté d'Architecture de l'UMons : "C'est clair que la durée d'obtention des autorisations peut se révéler un frein, à Mons comme ailleurs. Ces délais peuvent dissuader les investisseurs et rendre les projets difficiles"
L'architecture reste un marqueur de son temps, au service des promoteurs, entrepreneurs et maîtres d'ouvrage. La richesse d'un patrimoine dans lequel s'inscrivent les projets peut parfois être un héritage encombrant.
Maxime Pourtois, Echevin de l'Urbanisme, Ville de Mons : "Nous sommes tenus de respecter la loi, sinon le promoteur pourra obtenir gain de cause en recours. Nous avons instauré un dialogue privilégié, en créant un outil unique en Wallonie, la cellule des investisseurs permet en prélude au démarrage de tout projet que le dialogue s'instaure sur les intérêts des uns et des autres."
L'intérêt patrimonial, le bien-être des citoyens qui y vivent ou travaillent, la rentabilité des projets et le développement économique d'une Ville, un équilibre à trouver, un exercice de style pour les autorités publiques.