Tous les indicateurs concernant le coronavirus en Belgique sont enfin à nouveau au vert ce mercredi. Les contaminations diminuent, les personnes hospitalisées en soins intensifs également. Mais sur le terrain, la situation reste évidemment très compliquée.
A l'Hôpital Epicura, certains membres du personnel ont d'ailleurs accepté de quitter leur service pour venir aider aux urgences ou dans les unités covid.
Ils sont assistants sociaux, ergothérapeutes ou encore membres du personnel administratif. Mais depuis plusieurs semaines, c'est aux urgences ou dans les unités covid qu'ils sont venus en renfort. C'est le cas de Guillaume, qui n'a pas hésité à quitter son poste de chef de projet l'espace de quelques semaines, pour retrouver sa blouse d'infirmier urgentiste.
"Premièrement je voyais mon devoir de citoyen de participer à cette lutte contre le coronavirus, et puis je voyais aussi un parallélisme avec les valeurs d'Epicura que sont la bienveillance ou encore la collaboration" racontre Guillaume Strenz, chef de projet de retour aux urgences comme infirmier.
Des dizaines dans le cas !
A Epicura, ils sont des dizaines dans le cas. Une solution interne privilégiée à l'intégration de volontaires. Actuellement, les hospitalisations hors-covid représentent 60% de l'occupation habituelle. Certains services ont donc fermé ou été transformés en unité covid.
"Du jour au lendemain mon service est devenu un service covid" explique Lisa Delcourt, ergothérapeute. "Ma première action a été d'aider les collègues à préparer le service et à les aider ensuite dans différentes tâches comme le brancardage, le transfert des patients, de la logistique, aider à l'acheminement des prélèvements...mais aussi des tâches plus à notre portée comme faire les toilettes ou aider pour les repas".
Un véritable élan de solidarité s'est donc mis en place au sein du personnel de l'hôpital. Marie, est assistante sociale. Elle aussi a accepté de venir en renfort dans les unités covid et a déjà vécu des moments très fort émotionnellement.
"Dans l'accompagnement des visio-conférences des patients qui étaient plutôt en fin de vie, j'étais parfois dans leur intimité très intense avec leurs proches. Parfois la famille est à l'étranger ou à risque et ne sait pas être présente lors des derniers moments des patients, et on a donc utilisé cette technologie là pour pouvoir faire certains au revoir! "
Dans quelques semaines, Guillaume, Lisa et Marie retourneront dans leurs services respectifs. Fort de cette expérience qu'ils ne sont sans doute pas prêt d'oublier.