Les hôpitaux ont du s'adapter ces derniers face à la crise sanitaire. Au CHR Mons-Hainaut à Mons, c'est également le cas au niveau de la maternité. Les salles d'accouchement ont notamment été transformées en lits de réanimation pour patients covid-19.
Mais pour les mamans aussi, les visites sont limitées à une seule personne et elles doivent parfois accoucher avec un masque. Mais ces mesures ne semblent pas trop perturber la sérénité du service.
Oscar est né il y'a 2 jours. Il profite de ses premières heures de vie dans le calme en compagnie de ses parents. Covid oblige, les visites sont en effet interdites au public. Un contrainte visiblement bien vécue par les parents et les soignants.
"La première particularité d'accoucher en période Covid a été la non-présence mon mari au bloc, césarienne oblige" raconte Aurélie 2 jours seulement après son accouchement. "Par ailleurs, il n'y a pas de visites. Le service est donc particulièrement calme et cela nous permet de nous reposer et de nous retrouver rien qu'à 3". Pour Valérie De Jonghe, sage-femme en chef du CHR Mons-Hainaut, c'est même beaucoup plus facile : "On a moins ce stress de ne pas savoir donner de soins l'après-midi et les mamans sont moins stressées, plus épanouies et moins fatiguées !"
Depuis le début de la 2ème vague, les traditionnelles salles d'accouchement se sont transformées en lits de réanimation. La phase 2B oblige en effet les hôpitaux à doubler leur nombre de lits pour les patients Covid. Le nombre de lits en réanimation (situé juste à côté de la maternité) est donc passé de 10 à 18. Il a donc fallu s'adapter au sein de la maternité pour transformer 4 chambres en salles d'accouchement.
" Cela ne complique pas notre travail qui reste le même, mais c'est vrai que le nombre de chambres en maternité diminue" raconte Pascale Grandjean, gynécologue et Chef de Service du CHR. " Le turnover est donc beaucoup plus important mais nous avions déjà l'habitude de travailler avec des durées de séjour un petit peu plus courtes et donc on n'a fait qu'appliquer ce qu'on faisait déjà par le passé".
Désormais, les patientes doivent se faire tester 4 jours avant leur entrée en maternité. Au sein du service, des chambres Covid et non-Covid ont été installées. Les patientes positives au Covid doivent donc accoucher et réaliser tout le travail avec un masque. Mais une chose est sure, au sein du service, on s'attend à un baby-boom entre décembre et avril 2021, un autre effet du premier confinement.